Le "Caducée", symbole qui relie bâton et serpent, est un incontournable du cheminement mystique, comme le montre ce Mercure portant 2 Caducées issu des Documents Rosicruciens des 16ème et 17ème siècles.
Il est en effet relié au "pouvoir de guérir" et "au pouvoir d'initier". Il comporte le "chemin qui grimpe en serpentant" et le "pont" qu'utilise l'initié pour "passer les obstacles": le fameux "ludibrium" des rosicruciens.
On le retrouve dans un détail en arrière plan de la "Joconde" de Léonard de Vinci, dont il est bon de rappeler que le mot "Jocunda" est une manière d'exprimer la fameuse "Joie Ineffable", le pendant de la "Paix Profonde"...
C'est encore les "deux lettres et quelques points", le "S" et le "I" que transmettait Louis Claude de Saint Martin laissant les chercheurs méditer sur le contenu caché de ces deux lettres et leurs combinaisons variées: "Sçavant", "Supérieur", "Souverain", "Serviteur", "Silencieux"...???, "Inconnu", "Invisible", "Inspiré", "Initié", "Illuminé"...???
Cette approche intellectuelle du symbole n'est naturellement qu'un avant goût de l'initiation magique que recherchent avidement des chercheurs appartenant à toutes les cultures mais désireux que leur initiateur se manifeste!
Dans la tradition hébraïque, c'est évidemment le "bâton-serpent", un serpent qui se transforme en bâton.
C'est naturellement en relation avec l'éveil de la "kundalini", un préliminaire de l'illumination dans la tradition indoue...
Enfin, en Egypte ancienne, il existait un serpent, plus précisément un cobra, nommé "djet", qui est à l'origine du mot "naja", "nahadj" ou "naja haje" en hébreu.
Ainsi, la divinité Ouadjet, déesse de fertilité, portait sur le front l'aureus, ce serpent...
La déesse était généralement léontocéphale (tête de lion) pour montrer l'aspect brutal et animal de la force du serpent, (la force terrestre, la force d'en bas, "l'Esprit" des rosicruciens) comme sur cette statuette du Musée du Louvre.
Le serpent caractérisait la "Basse Egypte": "le serpent vert couleur de papyrus". On le rencontrait dans les marais du Delta, au Nord.
Les prêtres de Ouadjet, dont le nom se retrouve dans la ville de "Outo", connaissaient naturellement le pouvoir de rendre le serpent Djet immobile en utilisant un grand bâton appelé "Ouas" avec lequel ils effectuaient une simple pression sur une zone située derrière la tête...
Naturellement avec une certaine maîtrise, on pouvait se passer de l'Ouas...
Ainsi le "djet" devenait rigide comme un bâton que l'on pouvait garder immobilisé quelques temps et même lui faire cracher son venin avant qu'il ne retrouve sa souplesse...