Cet indien met en valeur son sixième chakra, le "3ème œil". Le Bistrot en reparlera très prochainement...
En 1956, paraissait, dans une édition de poche, l'ouvrage "le 3ème œil" sous le pseudonyme de Lobsang Rampa qui racontait la vie attachante d'un jeune lama au Tibet.
L'auteur réel, était un anglais nommé Cyril Hoskin (1910-1981) qui n'avait jamais mis les pieds au Tibet et son approche tant du lamaïsme que de la Tradition en général et de la tradition bouddhiste en particulier était très superficielle et parfois très erronée.
Mais ses récits, firent rêver et déclanchèrent auprès du grand public des années 60-70, une vague d'intérêt pour une dynamique mystique.
Les personnes les plus concernées se dirigèrent souvent vers l'Amorc des héritiers de Spencer Lewis qui offrait précisément une approche rosicrucienne très populaire qui tranchait par exemple avec la résurgence française de la Rose+Croix du 17ème siècle, laquelle ciblait "les savants et les sages".
Voici le passage célèbre dans lequel le petit lama se fait percer le 3ème œil pour developper des facultés de clairvision exceptionnelles...
Naturellement, la clairvision ne concerne que le corps psychique, tandis qu'une action physique sur le corps physique ne peut avoir qu'un effet physique... mais apparement pas pour Rampa!
""Ils posèrent une compresse d'herbes sur mon front, qu'ils maintinrent en place par un bandage serré. Ils ne devaient revenir que plus tard dans la soirée. Le Lama Mingyar Dondup était l'un d'entre eux. La compresse fut enlevée et mon front nettoyé et essuyé. Un lama taillé en hercule s'assit derrière moi et me prit la tête entre ses genoux. Le deuxième ouvrit une boîte d'où il sortit un instrument d'acier brillant. Cet instrument ressemblait à une alène, si ce n'est que son évidement au lieu d'être rond était en forme d'U et que sa pointe était finement dentelée. Après l'avoir examiné, le lama le stérilisa à la flamme d'une lampe.
— L'opération va être très douloureuse, me dit mon Guide en me prenant les mains et il est indispensable que tu aies toute ta connaissance. Ce ne sera pas long. Efforce-toi par conséquent de rester aussi calme que possible.
J'avais sous les yeux un véritable assortiment d'instruments et une collection de lotions d'herbes.
Eh bien, Lobsang, mon garçon, pensai-je, ils vont te régler ton compte, d'une façon ou d'une autre... Tu n'y peux rien, si ce n'est de rester tranquille.
Le lama qui tenait l'alène jeta un coup d'oeil aux autres :
— Prêts ? Allons-y, le soleil vient juste de se coucher.
Il appliqua la pointe dentelée sur le milieu de mon front et fit tourner le manche. Une minute, j'eus l'impression d'être piqué par des épines. Le temps me parut s'arrêter. La pointe perça ma peau et pénétra dans ma chair sans me faire autrement souffrir, mais quand elle heurta l'os, il y eut une légère secousse. Le moine accentua sa pression, tout en remuant légèrement l'instrument pour que les petites dents puissent ronger l'os frontal. La souffrance n'était pas aiguë : rien qu'une simple pression accompagnée d'une douleur sourde. Je ne fis pas un mouvement car le Lama Mingyar Dondup me regardait : j'aurais préféré rendre l'âme plutôt que de bouger ou de crier. Il avait confiance en moi comme j'avais confiance en lui, et je savais qu'il ne pouvait qu'avoir raison dans tout ce qu'il faisait ou disait. Il surveillait l'opération de très près; de légères contractions aux plis des lèvres trahissaient la tension de son esprit. Tout à coup, il y eut un craquement léger : la pointe avait pénétré dans l'os. Immédiatement le lama-chirurgien qui était sur le qui-vive cessa d'appuyer. Il garda solidement en main la poignée tandis que mon Guide lui passait un éclat de bois très dur, d'une propreté parfaite, traité au feu et aux herbes pour lui donner la dureté de l'acier. Il inséra cet éclat dans le U de l'alène et le fit glisser jusqu'à ce qu'il arrive en face du trou pratiqué dans mon front. Puis, il se poussa légèrement de côté pour que mon Guide puisse se placer en face de moi ; sur un signe de lui, il fit avancer, avec des précautions infinies, le morceau de bois de plus en plus profondément dans ma tête. Soudain, j'eus la curieuse sensation qu'on me piquait, qu'on me chatouillait l'arête du nez. Cette sensation disparut et je devins conscient de certaines odeurs légères que je ne pus identifier. Ces odeurs disparurent à leur tour, et j'eus l'impression de pousser un voile élastique ou d'être poussé contre lui. Brusquement, je fus aveuglé par un éclair.
— Arrêtez ! ordonna le Lama Mingyar Dondup.
Un instant la douleur fut intense, elle me brûlait comme une flamme blanche. La flamme diminua d'intensité, mourut et fut remplacée par des volutes colorées, et des globes de fumée incandescente. L'instrument de métal fut délicatement retiré. L'éclat de bois devait rester en place pendant deux ou trois semaines, que j'allais passer dans cette petite pièce plongée dans une obscurité presque totale. Personne ne serait admis à me voir, à l'exception des trois lainas qui, jour après jour, continueraient à m'instruire. Tant que le bois n'aurait pas été enlevé, on ne me donnerait en fait de nourriture et de boisson que juste ce qu'il fallait pour me maintenir en vie.
— Tu es maintenant des nôtres, Lobsang, me dit mon Guide, au moment où on m'entourait la tête d'un bandeau pour maintenir l'éclat de bois. Jusqu'à la fin de ta vie, tu verras les gens tels qu'ils sont et non plus comme ils font semblant d'être.""