En 1934, Harvey Spencer Lewis avait été initié au Martinisme à Bruxelles par Augustin Chaboseau (photo ci-dessous)
Contrarié par les nombreuses déviances du Martinisme, Augustin Chaboseau qui avait fondé avec Papus l'Ordre Martiniste en 1890 avait décidé de reprendre les choses à zéro et de le refonder en 1931. (ceux qui ne connaissent pas l'héritage de Papus liront avec profit l'histoire d'une malle...)
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A 63 ans, Augustin Chaboseau s'était senti dans l'obligation de le faire car sa tante Amélie (Amélie Noüel de Latouche, Marquise de Mortemart de Boisse) lui avait transmis l'initiation qui circulait dans la famille et qui le rattachait au "Philosophe Inconnu"...
Plus tard en 1937, Harvey Spencer Lewis avait même reçu de Victor Blanchard toutes les patentes requises pour développer l'Ordre Martinisme et Synarchique aux USA, mais il s'était toujours refusé à la diffusion tant du Martinisme de Chaboseau que de celui de Blanchard.
Sans doute jugeait-il le martinisme incompatible avec le rosicrucianisme qu'il diffusait.
C'est bien plus tard que Ralph Lewis prit la responsabilité de fusionner progressivement le tout et l'idée finit par apparaître d'un égrégore rosicruciano-martiniste...
L'image d'en haut est extraite d'un document rare: un manuscrit qu'un maître américain de l'Ordre Martiniste et Synarchique lisait en Heptade aux étudiants en 1946.
Le Maître d'heptade avait pris soin de décorer lui-même les figures évoquant les fondamentaux martinistes de la chute de l'homme et de son ascension.
La chute de l'homme part de la "condition d'être tout" nommée omneity en anglais.
Elle passe par le monde des "idées graines" (seed ideas en anglais), puis par le monde où les graines d'idées deviennent formes (le monde de idées formatives dans la terminologie martiniste) puis elles deviennent des "idées symboliques" avant de devenir "tangibles" dans le monde de la "forêt des erreurs" puis cela remonte: les symboles sont interprétés et permettent la créativité jusqu'à ce que le "pouvoir de la volonté ramène au grand tout".
Les Buveurs qui n'hésiteront pas à utiliser le Moteur de Recherche du Bistrot, compareront avec profit cette théorisation avec la glissade d'Atoum de la tradition héliopolitaine si chère au Bistrot et les subtilités de la réintégration chère à Louis Claude de Saint Martin.