Le symbole ci-dessus évoque une problématique qui piège les chercheurs dans les cercles extérieurs du rosicrucianisme.
Nous voyons un cœur et un pot de fleur qui le surmonte et certains buveurs, convaincus qu'ils ont tout compris, sont déjà en train de s'emballer au sujet du triangle blanc qui apparaît entre les deux, tandis que d'autres spéculent sur les 4 pétales de la fleur...
Autant dire qu'il leur sera difficile d'accueillir ce message...
Pourtant les choses sont simples: le cœur exprime le fonctionnement de notre centre cardiaque, tandis que le pot de fleur évoque une culture humaine de bonté qui a été posée sur le cœur.
Exprimé autrement, notre cœur se retrouve chargé d'une intention artificielle.
Au lieu de rayonner naturellement, il n'est pas écouté, il est refoulé par une force-pensée.
Cette force-pensée nous a piégé par son intention bienveillante.
En effet, personne ne critiquera un comportement bienveillant, au contraire.
Mais ce comportement bienveillant est le produit d'une attitude mentale.
Au début du cheminement, l'absence de contrôle du mental inféode la personne à ses pensées et quand le mental est défitivement contrôlé, la personne doit alors travailler sur elle-même pour se libérer des vieilles charges...
Mais nous avons mieux compris le processus: le filtre de notre mental objectif a laissé passer avec bonté une force pensée qui est venue se placer sur notre cœur et elle en entrave le fonctionnement en nous donnant "bonne conscience"...
Autant la bonté est saine lorsqu'elle guide et apaise nos tendances dominatrices, autant elle parasite la spontanéïté de notre cœur...
Naturellement toutes les religions, les sectes et même les civilisations mettent, à un niveau ou à un autre, en avant la bonté et cela est bien, mais lorsqu'elles contrôlent leurs ouailles en interférant sur le fonctionnement de leur cœur, cela le parasite avec une charge, ou un lien vers une entité où un égrégore et cela est moins bien...
Ce piège manipulatoire est très fréquent et le Chercheur authentique n'a de cesse de s'en déconditionner...
Nous voyons le processus à l'œuvre lorsque le mendiant cherche à faire appel à la bonté de notre cœur, il parasite notre ressenti de la situation par son argumentaire...
C'est le piège de la pitié...
Lorsqu'une religion met en avant "l'amour du prochain" ou que le new-âge prône "l'amour universel", c'est parfait, jusqu'au moment ou cela empêche le cœur de se projeter pour prendre conscience de la Lumière.
Lorsque la "charité" se substitue à l'"agapè" (la véritable compassion du cœur) c'est naturellement le même processus récupérateur qui invite à adhérer à un égrégore de croyances qui tend à se substituer à la Lumière.
L'égrégore est naturellement un substitut artificiel destiné à faire passer la solitude de ceux qui n'ont pas laissé leur cœur se libérer.
Faute d'exercice psychique extérieur à l'égrégore, les emprisonnés ne parviennent pas encore à ressentir l'état de bienveillance et de gratitude intérieure de chacun...
Lorsqu'une personne est tellement habituée à son appartenance à son égrégore, elle n'en voit même plus le caractère sectaire et c'est normal que sa route croise un jour ou l'autre un Rosicrucien éloigné des égrégores qu'elle trouvera "bien seul"...
- "Mais non, mon ami, c'est vous qui êtes bien seul!
Ne refoulez pas votre plus bel outil!"