L'art est avant tout l'expression d'un ressenti intérieur de la Lumière.
Cette pensée typiquement rosicrucienne fut signée Guilhem Sallusti deu Bartàs (1544-1590) sous la forme "L'Art est un don céleste: tout art s'apprend par l'art".
Ce personnage mérite d'être examiné...
Nous le voyons, étudiant à Toulouse, remporter en 1565 la Violette d'Or aux "Jeux Floraux" dont nous connaissons la proximité rosicrucienne.
Alors que sa famille est catholique, lui devient protestant.
Nous le voyons ensuite devenir un proche d'Henri de Navarre, le futur Henri IV, et de bénéficier de sa confiance.
Il sera son "écuyer tranchant".
Cette fonction lui donne le droit de sortir l'épée en présence du roi pour découper les viandes, et de veiller à ce que chacun ait les mains propres autour de lui.
Il se tient à la droite du roi, il est son garde le plus proche.
Naturellement, il était au courant de tout et Henri IV lui confiera des missions diplomatiques.
Comment ne pas songer à la fameuse "Milice Crucifère Evangélique" qui représente l'éternelle tradition armée de la Rose+Croix qui s'active chaque fois qu'il est nécessaire de perpétuer le symbole de la croix et dont nous retrouvons une trace avec l'ouvrage "Naométria" de Simon Studion précédant a résurgence rosicrucienne allemande du XVIIe siècle?
Mais la pensée que "tout art s'apprend par l'Art" était naturellement l'axe d'inspiration de Péladan lorsque celui-ci chercha à promouvoir la Rose+Croix en créant ses fameux "Salons" à la fin du 19e siècle...