Un siècle après la découverte de la Réaction de Maillard, on n'en sait finalement pas grand chose, comme le raconte le chercheur Frédéric Teissier avec une simplicité et une modestie appréciables.
La Réaction de Maillard est l’une des transformations alimentaires les plus importantes réalisées par la cuisson, c'est elle qui produit la belle couleur brune et qui génère la saveur agréable des aliments cuits au four comme le pain, les viandes, et la torréfaction du café...
Le chimiste français Louis-Camille Maillard (1878-1936), très humble, lui aussi, racontait l'avoir "découverte par hasard"...
C'était un chimiste doué, rentré à 16 ans à l'Académie des Sciences...
Le égyptiens connaissaient évidemment la torréfaction en son nom de "Ou-A-I"...
Nous lisons le lasso "OUA", le vautour percnoptère "A" et le roseau "I".
Et naturellement nous apprécions la forme si particulière du déterminatif final "SRF" dans lequel les égyptologues reconnaissent une braise et qui sert à qualifier les effets brûlants du feu...
Naturellement les Buveuses et les Buveurs ne peuvent qu'apprécier la relation implicite avec le fameux hiéroglyphe "Nedj", le Aa27 dont nous avons tant parlé...
Mais les Rosicruciens sont familiarisés avec les propriétés transmutatoires du feu et voici comment Spencer Lewis en révélait discrètement le processus lors de l'initiation du 3e Degré des Néophytes:
"Je fais pénétrer en mon corps un influx de l'âme divine et de même je chasse de mon être l'essence qui a servi à donner la vie et dont le principe actif est épuisé."
Suivait alors une intéressante expérimentation vibratoire avec précisément le son "Ou-A-I".
Il est logique de penser que l'effet purificateur de "OU-A-I" ne pouvait intensifier qu'un feu déjà légèrement allumé, si l'étudiant avait une certaine expérience de son "sanctum sanctorum" et si son "combustible" était devenu approprié après avoir développé en lui les fondamentaux des 2 Premiers Degrés Néophytes...
Sinon il s'agirait évidemment d'un "cataplasme sur une jambe de bois", pour reprendre l'expression distinguée de nos grand mères qui ne "pissaient pas dans un violon"!
Lewis précisait: la première syllabe "Ou" prononcée sur un ton très haut est tenue prolongée environ 6 secondes, puis les deux autres sont prononcées sur un ton plus bas: le son "A" pendant 5 secondes et le "I" pendant 3 secondes environ.
Cela pourrait ressembler finalement au hurlement de l'adepte s'appuyant par mégarde sur son athanor...