Voici une carte d'ancienne Egypte qui mélange tout...
L'Egypte, la grande pourvoyeuse de la Connaissance, est traditionnellement le "Centre des Terres émergées".
Deux facteurs ont contribué à permettre l'accouchement de la civilisation égyptienne: évidemment, le plus important est naturellement la présence du Nil qui fait dire généralement que l'Egypte est un "don du Nil".
Mais le second facteur qui est généralement oublié, c'est le divin natron qui a permi de développer la chimie égyptienne.
Sur la carte, nous voyons l'existence de 2 lacs de natron l'un en basse égypte au sud de Thèbes (à Nekheb qui signifie précisément "accouchement") et l'autre, le "Wadi Natroum" est en haute égypte à 75km au Nord-Ouest du Caire.
Le "divin natron" est représenté par ce hiéroglyphe particulier qui combine un sac rempli de natron (à broyer pour en faire une poudre blanche) avec le "Neter", le petit drapeau sur un bâton qui exprime une divinité.
L'ensemble ne suggère t-il pas que c'est le Neter qui est utilisé comme un pilon pour pulvériser le natron?...
Mais de la même manière que, de nos jours, tous ceux qui se disent rosicruciens ne sont pas forcément des initiés, tous les égyptiens n'étaient pas forcéments des êtres avancés et les Buveurs du Bistrot se trouvent souvent face à de grandes difficultés pour distinguer dans la civilisation égyptienne l'essentiel de ce qui l'est moins.
Durant des millénaires l'Egypte a connu certains grands centres culturels, religieux ou mystiques, exotériques ou ésotériques, qu'il est utile de distinguer pour s'extraire de ce que l'on nomme parfois l'égyptomanie, laquelle consiste généralement à tout mélanger en se laissant fasciner.
La carte localise les grands centres égyptiens au travers desquels la tradition s'est exprimée:
Héliopolis, son Ennéade héliopolitaine est au cœur de la Tradition Rosicrucienne et son "Paut Neterou" inspira la kabbale dogmatique.
Memphis, en égyptien Men-nefer, le beau mur blanc, est l'enceinte du temple de Ptah, le grand Architecte de l'univers à la gloire duquel s'élèvent, de nos jours encore, les temple maçonniques,
Hermopolis, en égyptien Khemenou, que l'on peut traduire par le creuset des huit, le creuset noir qui abritait un temple de Djeouti (Toth), la divinité lunaire de la Connaissance, et où Khonsou (la lune) était vénérée. Le centre alchimique et hermétique de l'Egypte se laisse deviener et révèle le "khem" de la terre noire d'égypte (le pays kémite) qui a donné en grec χημεία (khemeia), la chimie et en arabe الكيمياء, (al-kīmiyā) l'alchimie.
Amarna, (Akhetaton) créée par Akhenaton, est naturellement la cité du disque solaire, avec ses "temples à ciel ouvert" (=pratique exotérique religieuse) d'où sont issues les religions monothéistes.
Thèbes (de nos jours Louksor, et autrefois Ouadjet) est la cité d'Amon le caché et de son puissant clergé maîtrisant l'ouas, le bâton qui donne le pouvoir d'extraire le venin des serpents...