Je me rendis à Boston où je demeurai de septembre à février. Il se trouvait qu’une famille anglaise que je connaissais, comprenant des filles avec lesquelles je m’étais liée d’amitié, y avait déménagé. Nous nous étions écrit et convenu que je leur procurerais un lieu pour vivre près de chez elles, à Cambridge.
Ainsi, à mon arrivée à la gare de Boston, tous étaient là pour m’accueillir. Ils ne purent m’héberger n’ayant pas de chambre disponible, mais je trouvai un endroit près de chez eux, où me furent offerts une chambre et un repas pour un coût tout à fait raisonnable.
Ma rémunération chez R. H. White était de vingt dollars, ce qui me permettait de régler aisément ce qui m’était demandé.
J’occupais cet emploi depuis peu lorsque la Française responsable du département de couture me proposa un poste d’assistante. C'était la femme la plus laide que j'aie jamais rencontrée, mais elle connaissait son métier.
Au bout de six mois, ma sœur tomba très malade, ma mère prenait soin d'elle mais souhaitait que je revienne à la maison. La Française refusait que je parte, mais ma mère insista tellement que je pris la décision de rentrer. En conservant mon travail à Boston, j'aurais pu gagner soixante-dix dollars par semaine.
Je restai auprès de ma sœur jusqu’à son complet rétablissement. Je rendis ensuite à St. Albans pour travailler à la journée et gagner trois dollars par jour, ce qui, à ce moment là, constituait un gros salaire.
Je trouvai un lieu pour vivre chez une vieille dame qui habitait seule dans la partie supérieure d’une maison à deux logements. Cette maison allait devenir plus tard la maison de ma mère.
Où que je sois allée dans le courant de ma vie, j’ai eu la chance d’attirer l’intérêt et l’amour des meilleures personnes.
Après avoir travaillé à la journée pendant quelques mois, les marchands avec qui j’étais en contact me conseillèrent d’ouvrir un atelier de couture, m’assurant qu’ils feraient tout leur possible pour m’envoyer des clients. Mes meilleurs clients m’avaient également conseillé ce plan.
Un jour, l’appartement du bas où je vivais avec la chère vieille dame devint vacant. Je le louai, et les marchands m’aidèrent à le meubler.
Ainsi, je meublai à mes frais six pièces et installai ma mère dans sa maison. Vous pouvez imaginer à quel point nous étions toutes deux heureuses d'être à nouveau réunies.
Je pris des jeunes filles comme apprenties et ai très vite pu gagner une centaine de dollars par semaine.
J’achetai un piano, pris des leçons de chant, de piano, et me mis à peindre. Je commençai également à lire des ouvrages philosophiques. J'avais soif de connaissances.
Texte lu par ordinateur
Anglais :
I bought a piano, took singing and piano lessons, and began to paint. I also started reading philosophical works.
Allemand :
Ich kaufte ein Klavier, nahm Gesangs- und Klavierunterricht und begann zu malen. Ich fing auch an, philosophische Werke zu lesen.
Espagnol :
Compré un piano, tomé clases de canto y de piano, y empecé a pintar. También comencé a leer obras filosóficas.
Italien :
Comprai un pianoforte, presi lezioni di canto e di pianoforte, e iniziai a dipingere. Cominciai anche a leggere opere filosofiche.
Portugais :
Comprei um piano, fiz aulas de canto e de piano, e comecei a pintar. Também comecei a ler obras filosóficas.
Grec :
Αγόρασα ένα πιάνο, πήρα μαθήματα φωνητικής και πιάνου και άρχισα να ζωγραφίζω. Ξεκίνησα επίσης να διαβάζω φιλοσοφικά έργα.