Mes voisins comprirent que j'avais un esprit hors du commun et m’offrirent des livres.
Mes clients, les meilleurs de la ville, étaient devenus des amis. Ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour m’aider à me procurer des livres.
Ma meilleure amie était la fille d'un juge et, par elle, j’appris l'existence d'Emerson.
Les filles du pasteur épiscopal comptaient également parmi mes meilleures amies.
Notre médecin s'intéressait beaucoup à mon attitude mentale envers la vie en général. Il m’offrit Sésame et les Lys de John Ruskin, et Art moderne et Art contemporain, ainsi que de nombreux autres ouvrages qui étaient exactement ce dont mon âme endormie avait besoin pour se réveiller.
Comme ma mère ne savait ni lire ni écrire, elle ne me fut pas d’une grande aide pour m’orienter vers une littérature appropriée.
En réalité, elle ne s’intéressait pas à mon grand appétit de développement intellectuel, étant davantage préoccupée par les questions pratiques et terrestres de la vie.
Si j’avais eu une quelconque vanité à propos de mon apparence, ma mère l’aurait bien vite faite taire, car si malencontreusement, je répétais un compliment qui m’avait été fait, elle me répondait toujours : Ces gens se moquent de toi et tu n’es pas assez intelligente pour t’en rendre compte.
Pourtant, elle était très fière de moi.
On disait de moi que j’étais la plus belle fille de la ville, faisant preuve du meilleur goût dans le choix des vêtements. En toute occasion, j’étais la Belle du bal.
Ma mère ne me complimentait jamais, mais d’autres le faisaient, ce qui maintenait mon moral et mon ambition en vie.
Pourtant, l’apparence extérieure ne faisait pas du tout partie de mes préoccupations. Un jour, je dis à une amie : j'apprécierais que les gens cessent de me complimenter sans arrêt à propos de mon apparence, de ma silhouette ou de mes vêtements. J’ajoutai qu'il y avait en moi quelque chose de bien plus important que je souhaiterais voir reconnu. Sa réponse fut :
L'extérieur est la première attraction, mais en apprenant à vous connaître, ils découvrent bien cette autre facette que vous évoquez.
Mes pensées, mes sentiments, mes expériences étaient si éloignés de ce plan terrestre que je n'osais en parler à personne sachant bien que l'on ne pourrait me comprendre et que je serais vue comme quelqu’un d’étrange.
J'avais toujours envie d'aller me coucher, car il me semblait être beaucoup plus à mon aise pendant mon sommeil que pendant mes heures de veille.
Ma mère, très médium, avait de nombreuses expériences qui n'appartenaient pas à ce plan, et de temps en temps, je lui racontais certaines des miennes.
Dans mon enfance, avant le départ de mon père, je dormais pendant des jours et rien ne pouvait me réveiller. Évidemment, mon âme quittait le corps. Ma mère appelait cela un sommeil lourd.
Je devais avoir environ treize ans lorsqu'un jour, alors que je cueillais des framboises dans une partie boisée du lieu où je vivais et travaillais alors pour mon conseil d'administration, je fus soudain enveloppée d’un nuage violet profond et une voix me dit:
Tu vas aider à sauver le monde. Garde cela pour toi, ne le dis à personne, mais sois une bonne fille, fais ton devoir où que tu sois et un jour tu sauras tout.
Anglais : One day, while I was picking raspberries, I was suddenly enveloped in a purple cloud...
Allemand : Eines Tages, als ich Himbeeren pflückte, wurde ich plötzlich von einer violetten Wolke umhüllt...
Espagnol : Un día, mientras recogía frambuesas, de repente me envolvió una nube violeta...
Italien : Un giorno, mentre raccoglievo lamponi, fui improvvisamente avvolta da una nuvola viola...
Portugais : Um dia, enquanto colhia framboesas, fui subitamente envolvida por uma nuvem roxa...
Grec : Μια μέρα, καθώς μάζευα βατόμουρα, με τύλιξε ξαφνικά ένα μοβ σύννεφο...