La tradition rosicrucienne est riche d'une multitude de petits secrets dont la découverte font la joie de ses étudiants.
A une époque où une profusion de textes très creux se généralise au point d'habituer les lecteurs à une lecture en diagonale de plus en plus superficielle, il est utile d'expliquer que souvent les textes rosicruciens sont enrichis de messages destinés aux "zelatores", les étudiants les plus zélés.
Naturellement cela oblige le chercheur avec un esprit ouvert à procéder à une relecture à la recherche de ce qui lui a échappé dans une première approche.
Il faut dire que notre écriture européenne moderne a perdu en grande partie ce qui pouvait faire la magie de l'écriture sacrée de certains scribes égyptiens.
Ainsi, avant de valider son texte par la gravure ou la peinture des hiéroglyphes, un scribe égyptien écrivait un brouillon sur un tesson ou un morceau d'argile ou de calcaire. Il pouvait l'améliorer ensuite en choisissant des hiéroglyphes se prononçant de la même manière mais ajoutant des finesses supplémentaires au texte.
Dans les monographies rosicruciennes Spencer Lewis écrivait ci et là quelques mots en majuscules et le lecteur devait les noter et reconstituer une phrase complémentaire cachée à son intention.
A titre d'exemple, nous nous souvenons que le Bistrot avait publié une traduction inédite du "Voyage d'un Pèlerin vers l'Est" de Spencer Lewis. Même en insistant sur le fait que certains mots étaient en majuscules, peu de monde parmi les Habitués avait remarqué le message codé...
Par exemple dans l"épisode 5: nous notons: "La Rosae-Crucis n'était pas MORTE à Paris!" et dans l'épisode 44: "une inscription adaptée, provient d'EL AMARNA où notre Grand Maître demeurait autrefois".
Et bien il reste à relire le "voyage" pour reconstituer la totalité du texte mystérieux en majuscules entre "MORT" et "EL AMARNA"!
L'image ci-dessus représente précisément des piliers papyriformes issus d'Amarna.
Et question subsidiaire, quel est ce Grand-Maître qui a demeuré à EL AMARNA ?
(à suivre...)