"J’ai trouvé par le monde des gens que j’étais fâché qu'ils fussent prêtres, parce que cela empêchait que je ne leur apprisse à le devenir" confiait à son carnet d'étude Louis Claude de Saint-Martin.
La superficialité de notre époque n'est donc pas nouvelle... Ne rencontrons nous pas beaucoup de "Rose+Croix" chez qui nous aimerions susciter un peu plus d'amour, un peu moins de satisfaction de leur état actuel, et un peu moins de recherche de pouvoir, bref, le désir de devenir un jour un "Néophyte Rosicrucien"? Un être soucieux de libérer son cœur, son mental et son intuition de quelques aliénations perverses, pour commencer...
D'ailleurs l'anomalie, consistant à attribuer le terme de "Rose+Croix" à une personne, date du XVIIIème siècle. A cette époque la Franc Maçonnerie accueillait un 18ème degré de "Chevalier Rose+Croix" commémorant une vision de la Rose+Croix teintée de christianisme ésotérique et Martines de Pascually instaurait un degré de "Maître Reau+Croix" au sommet de sa secte théurgique des "Elu-Coen". De la même manière, dans les années 1980, l'Ordre Rosicrucien AMORC créé par Harvey Spencer Lewis est devenu "Ordre Rose+Croix AMORC". Cette déviance devenait possible car les rosicruciens n'étaient plus choqués depuis les années 70 d'entendre des messages comme "Soyez Rose+Croix" suggérant dans un monde du paraître que l'humble cheminement rosicrucien se résumait à la décision volontaire d'adhérer à une sorte "d'état christique"...
Le piège de ces états institutionnalisés suggère que la personne est devenue, pour toujours, un "maître"... qui ne peut plus régresser. Pourtant les mères de familles ont un proverbe "petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis..." qui révèlent les dangers croissants de l'évolution. Quel dommage que les rosicruciens l'oublient si souvent!
Voir aussi: un Rituel de Saint-Martin.