L'encens égyptien se nomme "sntr" ce qui lui donne une prononciation proche du français "senteur".
Il y a naturellement deux manières de l'écrire selon qu'il est en grains comme des pierres ou en train de brûler et de dégager son parfum.
On observe donc les déterminatifs à droite. D'un côté une pustule que l'on fait éclater avec deux doigts... c'est le déterminatif de l'odeur. Et de l'autre un rond représentant une pierre et 3 traits en dessous indiquant la marque du pluriel... On ne va pas faire brûler un seul grain d'encens!
Reste à lire... Il y a une petite difficulté liée à "l'antéposition honorifique" dont nous avions parlé qui veut que le hiéroglyphe de la divinité se place avant les autres pour faire passer une nuance subtile concernant la finalité divine de l'usage de l'encens. Ce qui fait que le petit drapeau (ntr) se place en tête avec la pointe de flèche (sn). Ce bilitère (terme inventé par Francis Bacon qui exprime de nos jours un hiéroglyphe que l'on peut représenter par 2 lettres) est le bruit de la flèche qui se plante (sssssn...).
Les deux premiers hiéroglyphes se prononcent donc "sn-ntr" (senteur). Les trois hiéroglyphes suivants superposés précisent qu'il s'agit bien du son "ntr" et pas d'un hypothétique "dieu flèche"...
On voit de haut en bas le "n" qui exprime comme l'enseignait Spencer Lewis que le son "nnnnn" est le seul qui engendre des vibrations à la surface de l'eau. En dessous un licou qui permet d'attraper un animal fermement par le cou avec le son "tttch" comme fait l'animal quand on lui serre le cou. Enfin le son "r" exprimé par la bouche ouverte faisant "rrrrr".