Le croquis ci-dessus représente un vestige d'une colonne d'un temple qui était dressé, il y a près de 4000 ans, à proximité de l'Oasis du Fayoum sur les rives du lac Moeris (Merour), le lac du grand Amour, dont la tradition rosicrucienne affirme que le nom vient de Mer-Our-Neb, le Maître Morya.
Faut-il être un spécialiste pour comprendre qu'un officiant fait appel à la tonicité purificatrice et fraternelle de l'eau?
C'est à cette époque, sous la 12e dynastie, que des pharaons (Amenemet 1 à 3 et Sesostris 1 à 3) se succédèrent guidés par l'intuition Hou et la science Sia.
Les marécages du Fayoum furent asséchés pour se transformer en champs fertiles irrigués par des canaux reliant le lac Mer-Our, à un bras du Nil qui coulait à une vingtaine de kilomètres et qui portait aussi le nom de Mer-Our, c'est aujourd'hui le Bahr Youssouf.
Une période intense de renaissance égyptienne s'appuya sur cette richesse agricole et permit 2 siècles d'abondance propice au développement artistique et à l'épanouissement d'une civilisation avancée et puissante.
De magnifiques cérémonies permettaient à Amon, le "dieu caché" de venir de Haute Egypte par le Nil.
La barque empruntait ensuite les canaux, puis elle était portée jusqu'au temple par des prêtres Imakou qui parcouraient des chemins tapissés de fleurs tandis que le dieu demeurait dans sa barque en restant invisible aux yeux des hommes qui incantaient des sons de voyelles.
Aux offrandes de pétales de fleurs, projetés vers le ciel, par les adorants au cœur pur, "justifiés de Maat", les prêtres répondaient par des aspersions d'eau lustrale.
Puis la barque atteignait le temple pour une cérémonie plus élaborée réservée à quelques prêtres privilégiés alors que la curiosité de ceux qui restaient à l'extérieur devaient se contenter de l'odeur lointaine des fumigations d'encens.
Naturellement, tandis que dans l'obscurité du temple, à l'abri des regards indiscrets, le Dieu sortait de sa barque sacrée pour visiter rituellement les divinités locales et s'harmoniser fraternellement avec elles, c'était à l'extérieur l'occasion de réjouissances festives.