Voici le témoignage de Ralph Lewis (retransmis par le CRC)
"Tous les tiroirs et compartiments du bureau avaient été vidés de tout ce qui était important ; du moins je le pensais.
C'est alors qu'en passant la main tout au fond d'un des compartiments, je sentis quelque chose qui restait. J'arrivais seulement à le toucher du bout des doigts. Après avoir étendu le bras au point que mon épaule même était partiellement engagée dans ce compartiment, je me mis en devoir de saisir l'objet et j'arrivais à le sortir. C'était un document comportant de nombreuses pages, replié sur lui même en un rouleau. Il était enveloppé d'un épais papier cartonné, comme un document légal. La couverture extérieure étant extrêmement tachée et poussiéreuse, il était évident qu'il se trouvait en cet endroit depuis un temps considérable.
Il était resté roulé si longtemps que je dus placer des poids en haut et en bas pour l'empêcher de s'enrouler à nouveau. Le texte était tapé à la machine à écrire, à l'exception de corrections marginales à l'encre et de notes de bas de page au crayon. Je tournai les pages jusqu'à la dernière et je vis la signature : H. Spencer Lewis.
Je m'installai sur une chaise pour le lire page par page, paragraphe après paragraphe. Au début, j'éprouvai une sensation de dépression, la tristesse la plus grande de ma vie peut-être. Mais en continuant, cette tristesse se changea en une chaleureuse compassion, en un désir d'aider tous ceux qui ont besoin d'espoir et d'aspiration. Je pensai, en poursuivant ma lecture, aux révélations des premiers disciples chrétiens, qui composèrent la base de tant de textes faisant maintenant partie de notre Bible Chrétienne actuelle.
Je sentis – en fait je sus – que les mots engendraient en moi une initiation, une expérience que je ne pouvais pas saisir objectivement, mais que je ressentais psychiquement. J'avais naturellement pleinement conscience du lieu où je me trouvais et de ce que je faisais, mais, intérieurement, tout un transit d'émotions se déroulait. Je n'avais jamais de ma vie, auparavant, eu autant conscience, de façon simultanée, de deux états d'être distincts qu'à ce moment-là.
Je ne dois pas en dire davantage sur mon expérience, car je souhaite que vous ayez la même personnellement, lorsque le moment viendra pour vous de lire ce manuscrit.
Ce document avait été rédigé par notre premier Imperator, plus de vingt ans auparavant.
A cette époque, il n'était dévoilé qu'à un petit nombre choisi de ceux qui avaient atteint les plus hauts degrés [...]"
Le document a été pendant un temps intégré à la monographie 225 du 12ème degré avant d'être retiré.