Certains d'entre nous se sont passionnés ces derniers jours pour un hiéroglyphe particulièrement riche, évoqué dans les deux articles "La Tradition des Hiéroglyphes aux Monographies" et "Le Symbole de l'Ignorant".
Dans la pensée des initiés égyptiens, un hiéroglyphe est le "medou" d'un "Neter", c'est à dire le "bâton" ou la "parole" d'une Divinité, qui est elle même une expression du Dieu unique.
Pour le "Neter" ci-dessus, après avoir mis en évidence le premier point: "l'ignorance", nos méditations devaient nous permettre de capter le deuxième point...
Un frater résumait avec une justesse remarquable ce qu'il fallait trouver: "l'abstraction de ne pas savoir".
Notre Frater avait déja la clef entre les mains, car si nous éliminons les mots "abstraction" et "savoir" qui sont des ajouts intellectuels, il nous reste "ne pas" et c'est ce qu'il convenait de trouver!
En effet ce hiéroglyphe est utilisé en égyptien pour exprimer la négation.
A titre d'exemple, prenons la phrase simple "le pharaon est un ivrogne" recherchée dans l'article des débuts du bistrot "le pharaon est viril".
Cette phrase s'exprimait sous la forme <indicateur> <sujet> <complément>: "est", "pharaon", "ivrogne".
L'indicateur placé au début permet à notre mental d'élaborer dés le départ une pensée exacte, de développer une pensée juste.
Dans l'exemple considéré, l'indicateur était "iou" que nous avons traduit par "est", mais il ne s'agit pas vraiment d'un verbe mais plutot d'une indication positive: "il en est ainsi",
La suite est simple, le sujet précède le complément: <il en est ainsi> <pharaon> <ivrogne>.
Nous le voyans dans la phrase suivante qui a déja été étudiée et dans laquelle nous lisons <iou> <per aa> <baout> ou que nous déchiffrons <il en est ainsi> <grande maison (= le pharaon)> <homme barrique (= un ivrogne)>.
Et la ligne du dessous exprime simplement la négation de la précédente: <n'est pas> <pharaon> <ivrogne>.
Et nous reconnaissons bien sûr notre signe en tête de phrase... Il a en dessous la lettre "N" qui nous montre qu'en début de phrase lorsqu'il prend un sens négatif il se prononce non plus "KM" (l'ignorant), mais"N" qui est parfois accentué en "NN" ou en "Ounn",
Ce "N" se retrouve naturellement dans le "non" du français, le "no" de l'anglais ou le "nein" de l'allemand.
Toutes ces explications hiéroglyphiques ne sont pas difficiles: elles demandent seulement une certaine disponibilité psychique: un peu d'adaptation, de réceptivité et de concentration.
Revenons donc à la logique du fonctionnement des deux premiers points du hiéroglyphe: l'ignorance conduit à la négativité...
Il s'agit maintenant d'accèder au 3ème point... réputé incommunicable, l'ésotérisme du symbole.
Il conviendra dans nos méditations de capter la subtile essence positive du Neter qui se manifeste "au delà de l'ignorance" et par cette curieuse double contrainte: "l'utilisation légitime de la négativité"...