La recherche sincère de l'écoute de l'Être intérieur fait la simplicité du cheminement rosicrucien.
Naturellement cette écoute ne se produit pas du jour au lendemain car elle est une prise de conscience graduelle de la nécessité de s'élever au dessus d'une dualité opposant le bien et le mal.
Si dans un premier temps le mystique évite dans son comportement ce qui n'est "pas bien" il a tendance à se faire pièger dans un deuxième temps par ce qu'il croit ou ce qu'on lui fait croire "être bien"...
Chercher à acquérir une vertu revient à alimenter une croyance et apporte simplement de l'énergie à une "force pensée" ou ce qui revient au même, à une "entité" qui ne peut être identifiée à ce stade de la "quête".
Si un mystique désire réellement avancer vers la "conscience cosmique" ou vers son "temple intérieur", il doit envisager la coupure des liens qui le lient avec les "forces pensées", les "entités" et naturellement avec les égrégores des religions, des sectes ou des groupes de pensées qui les entretiennent.
C'est seulement ainsi qu'il ne confondra plus une représentation astrale avec la spiritualité.
Il est toujours délicat "d'éclairer à gauche" en donnant un exemple concret de cette confusion piégeuse qui guette le chercheur qui croit se rapprocher de la Lumière par une voie rapide qui consisterait à substituer des vertus à ses vices...
Par exemple, les Buveurs et les Buveuses seraient certainement surpris de découvrir dans l'égrégore actuel du bouddhisme, les vertus représentées par des "démons protecteurs" qu'il ne s'agit pas de "courroucer" en les affrontant directement et auxquels certaines autorités actuelles du bouddhisme sont très attachées.
Comme les bouddhistes ne manqueront pas de répondre qu'il s'agit de gentils démons qui ont changé de camp, c'est évidemment à chacun de se faire une opinion à leur sujet...
D'ailleurs, est-ce un hasard si le fait de contester les qualités d'une vertu provoque toujours une colère latente des "bien pensants".
A la différence de la pure recherche de l'écoute de l'Être intérieur, prenons par exemple des vertus comme l'honnêteté, le courage, la charité, la fidélité ou la tolérance (que Raymond Bernard avait même tenté de greffer au rosicrucianisme dans les années 60...).
Que de hurlements en écho si l'on exprimait simplement qu'il conviendrait que les vertus soient abandonnées au profit d'un simple ressenti intérieur...
Et pourtant les comportements imposés court-circuitent notre Être intérieur, qui ne peut donc s'exprimer...
Si notre culpabilité ne s'exprime pas en culpabilisant à notre tour les autres, c'est le signe qu'elle s'accumule insidieusement quelque part et que nous nous asseyons, sans doute, sur un trône psychique de condescendance hautaine...
Alors, parfois une limite de résistance se trouve dépassée et les frustrations s'expriment...