Voici un dessin sans prétention de Spencer Lewis qui agrémentait le premier "Mandamus".
Ce mystérieux terme de "mandamus" vient de "mandator", celui qui charge d'une mission.
Cette mission, exprimée par le "mandamus" est donc un ordre général donné au début de la résurgence lewissienne de la Rose+Croix est d'instruire ceux qui seraient reçus comme Néophytes.
Il était alors bien question de "Degrés Néophytes", l'apparition dans le rosicrucianisme du mot "atrium", qui caractérise l'endroit où chacun peut trouver le pouvoir réchauffant du feu, ne date que de la fin des années 70.
En fait, le mot "atrium" présume démagogiquement, en jouant sur l'ego, que le chercheur a déjà l'humilité et la sincérité requise pour trouver du feu, ce qui n'est pas le cas puisqu'il s'agit d'un processus peut-être naissant, mais dont le chercheur doit prendre conscience qu'il doit sinon l'éveiller, du moins le développer au lieu d'être poussé à croire que la sincérité est une valeur définitivement stabilisée...
Cela détourne donc la fonction première qui était le processus d'éveil du Néophyte, que décrivaient les Mandamus.
Naturellement une question sous-jacente qui est posée sans donner de réponse est de savoir qui est le "mandant"...
Est-ce Spencer Lewis? Est-ce un guide caché de la Rose+Croix? N'est-ce pas en dernière analyse l'Être Intérieur du chercheur de Lumière?
Quel est donc le message de ce dessin?
A priori, un livre ou un cahier et sans doute une "monographie" sont puissament éclairés par une lampe dont la forme est celle d'une flèche qui guide discrètement vers le haut.
Le symbole de la lampe est naturellement la conscience du chercheur qui doit s'élever au dessus de la connaissance livresque, les livres constituant en quelque sorte un carburant.
Naturellement le processus d'éveil de la connaissance est sous-jacent: "brûle tes livres et blanchis Latone" disaient les latins.
Il ne s'agit pas, comme le comprennent certains, de mépriser les livres au point de les brûler réellement ou symboliquement, mais de savoir les choisir et les utiliser comme supports de méditation: c'est la méditation qui entretient le feu qui fait brûler le livre en nous!
Et Latone, est le nom romain de la déesse grecque de la connaissance: Leto.
La déesse est naturellement présente en nous, c'est une force qu'il convient d'éveiller dans toute sa pureté en brûlant la gangue psychique qui l'enferme...