Pour exprimer le son "ba" lorsqu'il est employé dans un sens sacré, les égyptiens n'utilisent pas la jambe (à droite) qui correspond à la lettre "b", sans doute trop "terre à terre", mais plutôt le hiéroglyphe de la cassolette à encens que le Bistrot avait développé dans le message "L'encensoir égyptien est-il une pipe?"...
Nous voyons ci-dessus un nouveau développement de ce hiéroglyphe.
Nous lisons "ba" (la cassolette à encens) puis le son est renouvelé par l'ibis à collerette, "ba".
L'ibis est traditionnellement l'expression la plus élévée du dieu Djeouty (Toth) qui est le "scribe de Râ", exprimant la lumière transmise, "celui dont la voix s'élève dans les temples".
Suit "ka", représenté par deux bras dressés vers le haut en guise d'adoration ou d'invocation.
La barre sous le "ka" correspond au chiffre "un".
C'est naturellement l'occasion d'une subtilité égyptienne pouvant exprimer d'une part que seul le "K" est prononcé dans le son "Ka" ou/et d'autre part que l'invocation est unique ou fait référence au "Dieu unique". Il devrait aller de soi qu'en magie on n'invoque pas plusieurs entités à la fois...
Suivent les deux roseaux fleuris "Y", exprimant la dualité, puis la miche de pain "T", exprimant le féminin et enfin le déterminatif de la maison.
L'ensemble se lit "Bakyt" et il s'agit donc d'un enclos ou d'une enceinte.
Naturellement le sens concret est celui du lieu où l'on peut parquer un animal ou un troupeau et le sens abstrait est naturellement l'idée de parquer.
Reste naturellement le sens ésotérique que les Buveuses et les Buveurs du Bistrot devraient deviner et qui concerne ce que nous pourrions appeler "l'Art du Bakit", la manière psychique de créer un "Cercle Magique" ou encore de "Couvrir le Temple"...
En effet lorsque nous méditons, il est important de laisser à l'extérieur tout ce qui peut nous perturber ou nous parasiter sur tous les plans et la liste est naturellement longue car elle comprend le voisinage familial, social, animalier, le téléphone, les préoccupations, diverses, les charges psychiques, les présences immatérielles, les liens avec les défunts, ainsi que les croyances nous rattachant à des égrégores et aux entités qui y habitent et s'y alimentent...
Et évidemment, cette "couverture du temple" ne doit pas constituer un blocage psychique empêchant "l'âme universelle" (Ba) de s'exprimer en nous dépêchant l'"Ibis à collerette" le "Messager de la Lumière" que nous attendons!
"Quand l'Étudiant est prêt, le Maître se manifeste"...