Le Ren Sheta était en Egypte le "nom caché" ou le "nom secret".
Nous lisons simplement de gauche à droite et de haut en bas, "R" la bouche, "N" la vibration, "SH" le bassin, "T" la miche de pain et "A" le vautour percnoptère. Il y a enfin le déterminatif de l'ensemble: le nom (Ren) qui est une sorte de cartouche vide surmontant (Sht) un rouleau de papyrus scellé qui est au sens propre un message, une lettre, et au sens abstrait, une abstraction ou un sens caché à découvrir en silence. En français: "chut!"
Les enfants recevaient ce nom caché à leur naissance, mais les adultes tenaient leur langue et ne le révélaient aux enfants que lorsque ceux-ci en devenaient digne...
Dans la tradition rosicrucienne le nom caché ou nom ésotérique est généralement appelé "nomen mysticus", le nom mystique.
C'est aussi le nom de Sâr considéré comme le nom de l'être profond que l'on ne révèle que très rarement car il permettrait à n'importe qui de vous déranger psychiquement à n'importe quel moment.
On l'appelle communément "nom de Sâr" car le mot sâr est assez universel: en égyptien c'est le fils de Râ (Sa-Râ), en sanscrit c'est le "seigneur" (ishvar) et en russe par exemple "царь", le tsar est le nom du souverain mais c'est finalement une forme de "Cæsar" inspiré des romains. Tout se rejoint!
Mais ce nom de leur être profond, les rosicruciens passent des jours, voire des semaines ou parfois même des années à le rechercher... C'est pourquoi il existe des étapes intermédiaires, des exercices mystiques, qui permettent à chaque rosicrucien de s'attribuer simplement un nom de Frater Rosae Crucis, (ou Soror rosae Crucis) que l'on abrège généralement en "FRC" (respectivement "SRC"). Ce nom de "FRC" s'exprime alors par "Fra" suivi d'un nom.
Par exemple "Fra Fidelis" était le nom du Grand-Maître des USA, Conrad Lindstedt.
A certaines époques, il arrive que ces signatures se trouvent galvaudées et utilisées par des personnes qui n'ont même pas atteint les premiers degrés du développement correspondant.
Cela incite naturellement les véritables Rosicruciens à renoncer à utiliser dans le public ce type de signes de reconnaissance au profit d'autres moins connus ou même d'en imaginer des nouveaux tout aussi reconnaissables pour ceux qui ont les yeux pour !es voir.
Mais le sujet du "Ren-Sheta" ouvre des développements intéressants sur la portée vibratoire des noms...
Par exemple, si notre Être profond s'exprime sous la forme d'une personnalité animique, celle personnalité porte évidemment un nom particulier qui pourrait se retrouver discrètement présent dans les noms que nous portons au fil de nos incarnations si nous avons atteint un certain palier de développement.
Par ailleurs, les vibrations du nom que nous portons et en particulier sa signification profonde peuvent être vu comme un message révélant un point particulier que nous cherchons à développer dans cette vie...
Et sans aller chercher si loin que l'Egypte Ancienne ou la société japonaise contemporaine, dans lesquelles l'usage de changer de nom selon les étapes de la vies est fréquent, nous retrouvons dans l'utilisation et le changement de nos pseudos sur internet le besoin d'exprimer, à certaines époques, des tonalités différentes.
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