Ce dessin évoquant la Femme dans le Désert, est une œuvre de Julius Sachse (1842-1919) qui fut un historien américain, spécialiste de l'histoire de la Pennsylvanie.
Harvey Spencer Lewis le connaissait et lui a même dédié un de ses ouvrages.
Sachse, appartenait à une famille allemande de mouvance piétiste ayant émigré aux USA au 18e siècle.
Aucune trace officielle ne confirme directement un lien entre le rosicrucianisme et la mouvance protestante piétiste ou l'émigration allemande en Pennsylvanie et les chercheurs de la Rose+Croix doivent se fier à leur intuition pour valider l'affirmation de Lewis selon laquelle elle représentait la précédente résurgence américaine précédant celle que Lewis avait lui même conduite en 1915.
Il faut dire qu'il se dégage de cette mouvance allemande, l'impression qu'ils se considèrent comme les gardiens d'un savoir ou une quête qui ne devait pas être révélée.
La révélation de Marie Louise Clémens comme quoi Lewis lui-même était la réincarnation de Johannes Kelpius, qui fonda la Société de la Femme dans le Désert (Sociéty of the Woman in the Wilderness), incite à creuser le dossier...
Contrairement à l'image des sables sahariens, le "désert" évoqué ici désigne la végétation sauvage et luxuriante du Wissahikon, cette région destinée aux colons allemands.
Quant à la femme du désert, elle renvoie directement à un passage de l'Apocalypse de Jean (12:1-6 et 12:13-14)
"Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et criait dans les douleurs et le travail de l’enfantement. […] Elle enfanta un fils, un mâle, celui qui doit paître toutes les nations avec un sceptre de fer. […] La Femme s’enfuit dans le désert, où elle a un lieu préparé par Dieu pour y être nourrie pendant mille deux cent soixante jours."
"Quand le Dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la Femme qui avait enfanté le mâle. Mais la Femme reçut les deux ailes du grand aigle pour s’envoler dans le désert, en son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, loin de la vue du Serpent."
Évidemment, les Habitués du Bistrot reconnaissent facilement la source égyptienne de cette narration qui évoque Isis enceinte cherchant un endroit tranquille pour accoucher d'Horus, hors de la portée de Seth, mais cette culture était-elle familière aux érudits piétistes allemands davantage ancrés dans une spiritualité chrétienne.
Dans ce contexte d'ermites célibataires, la Veuve du Désert était évidemment Anna Zimmermann, la veuve de Johann-Jakob Zimmermann, décédé en Allemagne juste avant le départ de la communauté piétiste pour le nouveau monde.
Notons enfin que Julius Sachse dispose une rose sur le cœur de la femme, de manière à ce qu'elle suggère une discrète Rose+Croix à ceux qui y sont sensibles.
Anglais : A discreet Rose+Cross for those who are sensitive to it.
Allemand : Ein diskretes Rosenkreuz für diejenigen, die dafür empfänglich sind.
Espagnol : Una discreta Rosa+Cruz para quienes son sensibles a ella.
Italien : Una discreta Rosa+Croce per coloro che ne sono sensibili.
Portugais : Uma discreta Rosa+Cruz para aqueles que a ela são sensíveis.
Grec : Ένας διακριτικός Ροδοσταυρικός Σταυρός για εκείνους που είναι ευαίσθητοι σε αυτόν.
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