Lorsque les marins grecs s'engageaient dans le détroit de Messine qui sépare l'Italie de la Sicile, lequel se parcourt de nos jours en une vingtaine de minutes en bateau, ils redoutaient les tempêtes.
Celles-ci révélaient un dangereux tourbillon qu'ils personnifiaient comme un monstre du nom de Charybde qui les entrainait dans un gouffre sous marin.
Et lorsqu'ils parvenaient à échapper à Charybde, ils leur fallait encore redouter un monstre encore plus dangereux nommé Scylla, représenté par la sculpture ci-dessus visible au Musée Archéologique d'Athènes.
Les modernes retiennent l'expression : tomber de Charybde en Scylla.
Mais venons-en aux événements qui se produisirent en 1690 à partir de l'Université d'Altdorf à proximité de Nuremberg.
Johannes Kelp (1667-1708) était né en Transylvanie à Dalya, Denndorf en saxon, qui est devenu de nos jours Apold au cœur de la Roumanie actuelle.
Son père, Georg Kelp, était pasteur luthérien. A sa mort, Johannes qui n'avait que 17 ans, semblait particulièrement brillant intellectuellement et vit ses études prises en charge par les membres fortunés de la communauté luthérienne de son village.
C'est ainsi qu'il intégra l'université réputée d'Altdorf.
Celle-ci était en pleine expansion après la guerre de trente ans et elle s'était dotée d'une salle d'anatomie, d'un observatoire et d'un laboratoire de chimie.
L'étudiant Kelp était effectivement brillant et il étudia la philosophie, la théologie, les sciences naturelles, l'astronomie, le grec, le latin, l'hébreu et l'anglais. Comme le voulait la tradition des érudits de l'époque il latinisa son nom en Kelpius.
Il obtint en 1689 le titre académique prestigieux de Magister Artium (Maître des Arts) et collabora avec son Maître de Théologie Johannes Fabricius (1644-1729) pour copublier avec lui en 1690 un petit écrit d'une trentaine de pages: Scylla Theologus.
C'est là que nous retrouvons le monstre Scylla punissant l'égarement qui s'était attaqué au christianisme en générant la Guerre de Trente Ans entre catholiques et protestants...
Et comme si cela ne suffisait pas, le Maître et son disciple préféré publièrent encore Ethicus ethnicus ineptus hodegus christianae juventutis, soit l'éthique, l'ethnie, l'incompétence et la scélératesse de la jeunesse chrétienne, un pamphlet qui montrait que les conflits internes du christianisme entraînaient la jeunesse vers le paganisme.
Anglais : The wickedness of Christian youth.
Allemand : Die Schlechtigkeit der christlichen Jugend.
Espagnol : La maldad de la juventud cristiana.
Italien : La malvagità della gioventù cristiana.
Portugais : A maldade da juventude cristã.
Grec : Η κακία της χριστιανικής νεολαίας.
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