Je lisais tout ce qui me tombait sous la main. On me donna une carte spéciale à la Bibliothèque publique, me permettant d’emprunter des livres épuisés et de ce fait non disponibles au public.
Mon nom cessa d’apparaître dans les chroniques mondaines. Mes anciens associés se demandaient ce que j’étais devenue. Quand j’essayais d’expliquer ce que je faisais, ils s’exclamaient que cela les dépassait complètement .
Le travail que j’avais entrepris m'absorbait entièrement. Je sentais qu’une vie plus calme et méditative était désormais ce dont j’avais besoin.
Les attractions musicales restaient toujours séduisantes. La musique et l’amour sont les langages de l’âme.
Cependant, je pris peu à peu conscience que nous devions désormais chercher un lieu plus calme, plus paisible, que l’hôtel où nous avions résidé durant vingt et un ans.
Durant l’été 1919, la direction de l’hôtel changea de mains, et les loyers furent augmentés. Une amie vivant dans le Maine m’avait conviée à passer quelques temps chez elle, mais je ne me décidais pas à répondre à son invitation.
Le dernier samedi d’août, me réveillant en pleine nuit, une voix me dit: Lis le vingt-troisième Psaume et le deuxième chapitre du Livre de l’Apocalypse. Je me levai et lus les deux.
Pendant le petit-déjeuner, que j’avais préparé dans nos chambres, je dis à mon mari: Je ne veux pas aller dans le Maine.
Il ne répondit pas mais sortit de sa poche un avis indiquant que notre loyer, à partir du 1er octobre, serait porté à un montant que nous ne pourrions pas assumer.
Eh bien, dis-je, Stanley, je suis prête à déménager. Nous devons trouver un endroit plus calme que celui-ci si je veux accomplir le travail qui m’attend.
Cet après-midi-là, nous nous rendîmes à Fenway, où se trouvaient, à cette époque, seulement un grand immeuble divisé en appartements, quelques maisons pour les étudiantes de Simmons, et le Centre Vedanta.
En approchant de l’immeuble, je dis: Je crois que j’apprécierais bien cet appartement au dernier étage, côté sud-ouest, où nous pourrions avoir le soleil et un ciel ouvert toute la journée.
En entrant, nous rencontrâmes le concierge qui nous indiqua qu'un seul appartement, encore occupé, serait libre à partir du 1er octobre. Je lui fis remarquer que j’aurais préféré un étage plus élevé.
Il répondit simplement: Prenez celui-ci, et dès que d’autres se libéreront, vous pourrez monter. Nous le réservâmes aussitôt.
La semaine suivante, le propriétaire nous informa que les occupants ne quitteraient finalement pas les lieux le 1er octobre, mais qu’un autre appartement, selon lui le meilleur de l’immeuble, serait finalement disponible à cette date.
Il nous demanda de venir le visiter. Depuis la construction de l’immeuble, seules deux enseignantes l’avaient occupé .
Nous nous y rendîmes, et à ma grande joie, il s'agissait de cet appartement du dernier étage, situé côté sud-ouest.
Ainsi, en octobre, nous quittâmes l’hôtel emportant avec nous beaucoup de souvenirs agréables.
De nombreuses amitiés solides s’y étaient formées. mais je ne peux m'empêcher d'être triste, aujourd'hui, à la pensée que tous ceux qui me nommaient Queenie sont partis.
Ce surnom m’avait été donné en raison de la manière digne dont j’entrais dans la salle à manger. Stanley était tout aussi élégant, et on nous considérait comme le couple le plus chic de l’hôtel.
Mon mari aimait les bijoux et se privait souvent pour m’en offrir un uniquement pour le plaisir de le me voir porter.
Étant capable de coudre mes propres vêtements, je pouvais confectionner de nombreuses robes peu coûteuses, comme en témoignent mes nombreuses photographies.
Cet appartement de trois pièces au 25 Peterboro Street restera toujours dans ma mémoire comme le lieu où je vécus ma plus grande illumination.
Là, dans un calme serein, où je pouvais rassembler mes pensées dans une ambiance méditative, régnait une atmosphère où les Maîtres pouvaient me contacter. Et ils le firent, à ma grande joie et stupéfaction.
Apprendre qui j’avais été dans une incarnation passée, ce que je représentais dans cette incarnation ci, voir mon avenir tracé devant moi, et découvrir la mission de mon âme dans cette vie, fut des plus exaltants et essentiels dans un monde où une âme sensible est, pour ainsi dire, jetée parmi les Bêtes (ce qui signifie l’esprit inférieur des gens).
Il y avait du soleil toute la journée grâce aux nombreuses fenêtres. L’appartement se composait d’un grand salon avec une alcôve où un canapé-lit pouvait être installé avec mon bureau et mes livres.
S’y trouvaient également une petite cuisine, une seconde alcôve destinée à la table à manger, une grande salle de bain, ainsi qu’un long couloir menant à une chambre de bonne taille. Enfin, un vaste espace de rangement avait été aménagé, chose dont nous ne disposions pas à l’hôtel Westminster.
Loin du tumulte des tramways, du vacarme, de la saleté et de la fumée des trains, loin aussi des vibrations matérielles émanant de tant de personnes, je trouvai, du moins pour un temps, la paix et une forme de satisfaction.
Les deux seules occupantes de cet appartement depuis sa construction avaient avaient laissé une vibration propre et saine.
J’y écrivis de nombreuses conférences pour les membres de la Loge et pour le public qui furent accueillies avec un vif enthousiasme.
Les samedis après-midi, j'en présentais souvent devant un groupe appelé Les Tours de l’Amitié. Le chef en était un certain M. Jump, un ecclésiastique.
Nous servions toujours du thé aux participants. Lors de l’un de ces après-midi, quarante ecclésiastiques étaient présents. M. Jump me demanda de ne pas prolonger ma conférence au delà de vingt minutes, car les auditeurs s'agitaient ou montraient des signes de fatigue.
Je lui répondis que j'avais préparé une conférence de quarante minutes sur thème de la réincarnation mais que j'y mettrai fin après vingt minutes.
Je donnai la conférence, et lorsque les vingt minutes furent écoulées, je regardai M. Jump, assis près de moi, et interrogeai:
Dois-je m’arrêter maintenant ? Non, non, s'exclama t'-il, c'est captivant.
Je menai la conférence à son terme et quelque temps plus tard, M. Jump me proposa de la redonner devant un autre groupe, réunissant principalement des enseignants et de professeurs d’université. Elle fut reçue avec le même enthousiasme. Puis, M. Jump décéda et le groupe se dispersa.
En 1919, le professeur Baker, enseignant en psychologie à l’Université de Boston, me fit demander. Je me rendis sur place et après avoir conversé avec lui environ deux heures, il dit :
Eh bien, je suis contraint de constater que vous ne pouvez rien m'apporter. Il poursuivit :
Je vous ai invitée à venir me voir parce que j’avais entendu parler de votre enseignement et j’espérais que vous pourriez m’apporter de l'aide dans mon travail auprès de la classe dont j’ai la charge, mais ce ne sera pas le cas.
Vous êtes une femme remarquable, et ce que vous savez dépasse leur compréhension.
Je lui demandai ce qu’il voulait dire par là. Il répondit:
Vous n’iriez pas parler dans la rue à n’importe qui comme vous m’avez parlé, n’est-ce pas?
Non, bien sûr que non, répondis-je. Ce sont vos questions qui m’ont amené à dire tout ce que j’ai pu exprimer.
Il dit alors: C’est ce que je veux dire. Vos pensées sont en avance sur notre époque.
Je n’ai jamais eu l’impression de savoir quelque chose que les autres ignoraient.
Après cet épisode, on me conseilla de ne pas parler trop librement en dehors du Temple.
There was an atmosphere in which the Masters could contact me.
Es herrschte eine Atmosphäre, in der die Meister mit mir in Kontakt treten konnten.
Reinaba una atmósfera en la que los Maestros podían contactarme.
Regnava un'atmosfera in cui i Maestri potevano mettersi in contatto con me.
Reinava uma atmosfera em que os Mestres podiam entrar em contato comigo.
Υπήρχε μια ατμόσφαιρα όπου οι Δάσκαλοι μπορούσαν να επικοινωνήσουν μαζί μου.
/image%2F1411453%2F20250730%2Fob_5db8cc_mlc-devant-cheminee-39.jpg)
/image%2F1411453%2F20250730%2Fob_f6701b_am.jpg)
/image%2F1411453%2F20250816%2Fob_08c800_bimbo-grok.jpg)

/image%2F1411453%2F20150809%2Fob_4194c5_bistrot-sante-6-180.jpg)