Je poursuivis la gestion du Bureau des Artistes, car cela me permettait d’aider de nombreux jeunes talents à lancer leur carrière.
La guerre de 1914 battait encore son plein, et on me demanda d’aider à collecter des fonds. Ma réputation pour l’organisation et la levée de sommes conséquentes demeurait intacte.
Le Fonds communautaire du Camp devait collecter 250 000 dollars sous ma direction. Nous en collectâmes 260 000.
La Bibliothèque publique devait atteindre un quota de 60 000 dollars. Cela fut également accompli.
Je ne reçus aucun argent pour tout ce travail. Le proverbe Rien ne réussit comme le succès s’appliquait à moi. Je dus faire face aux langues malveillantes des jaloux, qui disaient: Elle doit en tirer quelque chose, sinon elle ne donnerait pas son temps pour cela.
Mais cela n’avait rien de nouveau, car toute ma vie, j’avais dû combattre la jalousie, la mauvaise herbe la plus venimeuse de notre jardin mental.
Même le Chef de l’Organisation que je représentais, dénaturait le travail qui m’avait été assigné par les Maîtres en relation avec ma mission dans cette vie.
C'était un occultiste, un médium avec assez peu de sensations spirituelles, et à cause de son orgueil et de ses motifs propres, il déformait les instructions données par les Maîtres, il fut retiré de son poste à l’âge de cinquante-six ans. Tout celà parce qu'il recherchait le pouvoir, pour lui seul. (*)
Les Maîtres se servirent de moi comme instrument pour accomplir toutes les choses que Jésus avait déjà accomplies.
Je me révélai être une grande guérisseuse, je ramenai à la vie une femme dont le pouls avait cessé d'être senti pendant deux heures et demie.
Je guéris une femme d’un cancer, j’expulsai un esprit maléfique de ma nièce, dont l’âme avait permis à son corps d’être utilisé pour prouver que je pouvais le faire.
Il y a encore aujourd’hui, en 1951, des personnes vivantes qui pourraient témoigner de la véracité de ce que j’écris.
En août 1918, je me rendis à New York, où je restai huit semaines. L’Organisation à laquelle j’appartenais avait acheté une vieille maison, qui devait être rénovée pour servir de bureau et de temple. Les membres s'étaient engagés pour les travaux nécessaires, car une Convention devait se tenir en septembre.
Je n'avais pas réalisé, en proposant mon aide, ce qui m’attendait.
Personne n’avait vraiment en charge la supervision et, le Chef de l’Organisation, n’étant pas un homme pratique, n’était pas capable de diriger une équipe de travail.
Le lendemain de mon arrivée, je demandai au Chef de l’Organisation ce qu’il souhaitait que je fasse. Il me demanda alors de me rendre dans les toilettes des dames et et d'en nettoyer la peinture. Je descendis donc et frottai murs, autrefois blancs, ainsi que le lavabo attenant.
Le lendemain, je posai la même question, et la réponse fut tout aussi inapropriée car tout l’intérieur de la maison était destiné à être démoli puis reconstruit.
Je réunis donc les quelques membres qui s’étaient proposés pour aider et leur demandai de se joindre à moi, disant que je planifierais les travaux nécessaires de manière pratique, afin que le bâtiment soit prêt pour la Convention.
Face à l'ampleur de la tâche aucune femme ne proposa son aide, mais les Frères me prêtèrent main forte tout au long des travaux, et le bâtiment fût entièrement remis en ordre.
L'immeuble avait été auparavant occupé par une famille italienne de huit enfants, et tout était en désordre du haut jusqu'en bas. Nous frottâmes, blanchîmes, peignîmes, tapissâmes chaque pièce.
Il fallut ensuite l’équiper mais la trésorerie disposait de très peu de moyens. Je dus finalement acheter les articles nécessaires pour rénover et meubler certaines pièces.
Je n’hésiterais pas à qualifier ces huit semaines de véritable enfer. Il serait impossible de décrire ce que j’ai traversé mais cette Puissance qui m’a toujours soutenue lorsque j’entreprenais quelque chose était toujours là. Je devais continuer jusqu’au bout, et un jour je comprendrais les tenants et aboutissants de cette expérience.
Le Chef de l’Organisation avait de nombreux ennemis, qui agissaient en secret pour le renverser, et les chefs des différentes loges venaient à la Convention dans ce but.
Je remarquais tout cela et lui en faisait part, mais il refusait de me croire.
Les femmes de l’Organisation se sentaient au-dessus des tâches que je devais accomplir, et les ennemis avaient peur de moi.
Je dus retirer de mon compte bancaire tout l’argent dont je disposais pour couvrir toutes mes dépenses de vie sur place, et assurer les repas pour les personnes qui venaient m’aider chaque jour.
Lorsque tout fut prêt et que les chefs des différentes loges commencèrent à venir, je fis en sorte d’être la première à les accueillir. Je dis au premier arrivé qu’il devait y avoir une parfaite harmonie pour cette Convention. Il répondit :
Sœur, restez ici dans le hall, et votre grand amour apportera paix et harmonie.
Je résolus donc d’accueillir personnellement chaque invité, et conviai tous les chefs à un déjeuner ou un dîner, leur faisant promettre que seule l’harmonie prévaudrait.
Le jour de la Convention arriva. Le Député Maître présidait la réunion, et il invita le membre le plus ancien de Pittsburgh à s'exprimer.
Ses premiers mots furent loin d’être harmonieux, les lumières s’éteignirent et il retourna à son siège.
Le matin, la Grande Prêtresse m’avait annoncé qu’un message lui avait été remis pour la Convention, où il était question de moi, mais qu’elle ne pouvait m'en faire part.
Elle fut pourtant la suivante à être appelée, et elle se leva de son siège comme une tigresse.
Elle avait été actrice, et la manière dont elle délivra ce message résonne encore à mes oreilles.
Elle commença par énumérer tout ce que j’avais fait pour organiser la Convention, le travail acharné, le fait de nourrir tout le monde, les bons conseils et ses derniers mots furent: Nettoyez votre propre Temple, signifiant les propres pensées.
La veille, le Chef de l’Organisation m’avait prédit un discours remarquable à la Convention. J’avais rétorqué qu’il serait plus prudent que je me mette à en écrire un, car je ne m’attendais pas à être appelée.
Il répondit que je n’avais pas besoin d’en écrire un mais d’ouvrir la bouche et de prononcer les mots qui me seraient donnés.
Je repensai alors à ce dicton biblique: Ne vous inquiétez pas de ce que vous direz, et tout vous sera donné à cette heure-là.
Je me levai donc et abandonnai mon instrument aux Puissances Supérieures pour qu’Elles l’utilisent comme Elles le souhaitaient.
Je ne peux rapporter exactement aujourd'hui tout la teneur de mes paroles, mais j’ai plaidé auprès des délégués pour maintenir l’harmonie et passer outre les faiblesses de la chair, auxquelles la fragilité humaine est soumise sur cette sphère matérielle.
Je demeurai sur place encore quelques jours, le temps de m’assurer que tout ce que j’avais mis en place était en ordre afin que d’autres puissent poursuivre le travail.
Lorsque je pris le train qui me ramènerait chez moi, je rencontrai le principal opposant, Thor Kiimalehto. Il me dit : Sœur Clemens, c’était votre Convention, si vous n'aviez pas été là il n'y aurait pas eu de Convention.
Il me restait seulement soixante-quinze dollars sur mon compte bancaire, je leur enverrai dès mon retour chez moi.
Un vieil homme de couleur appartenant à la Loge m’apporta un panier de fruits pour le voyage. Il prit mon visage entre ses mains et dit: Sœur, vous avez rendu un service bien plus grand que vous ne l'imaginez par votre présence. Je vous ai observée tout au long de la réunion, et votre récompense est à venir.
Je savais bien que mon esprit conscient ne pouvait pas saisir tout ce que j’avais accompli en ces quelques semaines, mais j’étais certaine que mon âme était satisfaite, et si, pour une raison quelconque, j’avais une dette karmique, elle avait été payée.
Parallèlement aux festivités de la Convention, ma protégée (nous l’appellerons Pearl) étudiait à New York. Le Chef de l’Organisation s'adressant aux membres, déclara: Pearl chantera ce soir comme vous ne l’avez jamais entendue chanter.
C’était un magicien, il connaissait de nombreuses façons dont la pensée peut influencer l’esprit d’une personne. Il maintenait son esprit objectif dans un état de ravissement, comme Svengali le faisait avec Trilby, et l'âme de Pearl s’exprima dans une interprétation bouleversante d’une chanson d’amour qu’elle chanta.
Je rentrai chez moi auprès de mon mari, de ma Loge et de l’amour immense que j’avais réussi à éveiller dans le groupe que j’avais rassemblé autour de moi.
J’étais parvenue à réunir un très beau groupe de personnes. Je consacrai beaucoup de temps à la Loge. Les jeudis soirs étaient dédiés au travail des Degrés. Le dimanche soir, je donnais des conférences de ma propre composition, auxquelles le public était convié.
Je me sentais très heureuse, car mon âme, qui avait été comme emprisonnée pendant si longtemps, pouvait enfin exprimer au monde extérieur ce qu’elle ressentait, le besoin de transmettre.
- début des Confidences de Marie-Louise
(*) He was an Occultist, a Psychic with very little Spiritual feeling, and through his conceit and selfish motives, by distorting all instruction given him by the Masters, was taken out of his office through transition at the age of fifty-six. All this because he wanted power for himself alone.
The lights went out and he returned to his seat.
Die Lichter gingen aus und er kehrte auf seinen Platz zurück.
Las luces se apagaron y él volvió a su asiento.
Le luci si spensero ed egli tornò al suo posto.
As luzes se apagaram e ele voltou ao seu assento.
Τα φώτα έσβησαν και επέστρεψε στη θέση του.
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