J’avais à dessein d’aider les pauvres de la ville, comme je l’avais fait dans ma ville natale.
La société, même à son meilleur et à son plus haut niveau, est creuse et superficielle. Chaque cercle essayant de pénétrer dans un autre qu’ils pensent plus élevé, tout en organisant des réceptions dans le simple but est de voir apparaître leurs noms dans les chroniques sociales des principaux journaux.
Mais chaque expérience a sa récompense, et en repensant à ma vie, je réalise que chaque incident et chaque expérience m’a aidée à me préparer à ce qui m’attendait.
Pendant l’été à Hull, j’avais rencontré des jeunes femmes qui s’intéressaient à la crèche de South End.
Elles organisèrent une grande soirée caritative de whist où j’assistai.
Grâce à ce contact, je rencontrai la fondatrice de la crèche de South End, qui désirait me voir rejoindre son groupe de jeunes femmes. Celles-ci devaient organiser une kermesse au Pierce Building, à l’automne.
C’était l’opportunité que je cherchais. J’étais heureuse de m’éloigner de mes premiers contacts de Boston.
Consacrer mon temps aux mondanités, thés, déjeuners, parties de whist et grandes réceptions, était devenu ennuyeux, une perte de temps.
Tout cela ne m’avait pas encore permis de m’intéresser de près aux mouvements philosophiques, ce qui, dès l’instant où je sus que mon futur foyer allait s’établir à Boston, était devenu ma principale priorité.
Je commençai à lire les annonces des différents mouvements philosophiques. Madame Ole Bull, l’épouse d’un grand violoniste, annonça une réunion chez elle à Cambridge où le Swami Vivekananda devait évoquer la réincarnation.
Je m’y rendis, et y rencontrai plusieurs personnes assez éminentes, intéressées par les enseignements indiens orientaux.
Je commençai à assister à tous les différents mouvements de l’époque – le New Age, la Théosophie, le Vedanta, le mouvement Bahá’í – je lus leur littérature, mais je ne pouvais m’engager pleinement dans aucun d’eux.
Après deux ans en tant que membre et directrice de la crèche, je devins présidente de la S. E. D. N., et entre 1900 et 1914, une grande partie de mon temps fut consacré à promouvoir cette œuvre de charité.
En raison de mes propres luttes contre la pauvreté dans mon enfance, cette œuvre touchait ma sympathie.
La crèche s’occupait alors de trente enfants par jour pendant que les mères travaillaient, et environ soixante-dix d’entre elles avaient besoin d’aide.
J’exposai alors aux directeurs que, si l’opportunité se présentait d’acquérir deux bâtiments pour les fusionner, je m’engagerais à en assurer le financement.
L'idée fut retenue, et je fus chargée de contacter les agences immobilières.
Je me rendis au bureau de H. W. Savage, contactai le directeur, Monsieur Purington, ce qui eut pour résultat le choix du 25 Dover Street pour la concrétisation du projet.
Avec le recul, je réalise maintenant que j’ai fait preuve de courage. Pourtant, j’ai abordé cette opportunité de service avec la même simplicité que n’importe quelle autre action de ma vie.
Les activités sociales ne m’avaient pas satisfaite mais je réalisai bientôt que tout ce qui s’était passé dans ma vie jusqu’alors avait pour simple but de me préparer au prochain pas.
Les gens de la société avec qui j’avais été en contact m’appréciaient et avaient confiance en mes bonnes intentions.
Ainsi, lorsque je me retrouvai engagée à payer pour ces bâtiments, je n’eus aucune difficulté à lever d’importantes sommes d’argent.
Chaque fois que je m’étais mise en quête de responsables pour soutenir de grandes entreprises, comme des kermesses, des opéras, des concerts, des tournois de bridge whist, etc., les réponses avaient été des plus gratifiantes.
Je découvris bientôt que j’avais un talent prononcé pour l’organisation, et lorsque plus tard j’appris qui j’avais été dans mes incarnations passées, je réalisai que mon leadership avait jeté de bonnes bases.
J'avais une aptitude particulière à écrire des lettres convaincantes, et mes services furent rapidement sollicités par divers mouvements civiques et caritatifs.
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- début des Confidences de Marie-Louise
(à suivre..)
Anglais :
What had happened in my life had the sole purpose of preparing me for the next step.
Allemand :
Was in meinem Leben geschehen war, hatte einzig den Zweck, mich auf den nächsten Schritt vorzubereiten.
Espagnol :
Lo que había sucedido en mi vida tenía como único propósito prepararme para el siguiente paso.
Italien :
Ciò che era accaduto nella mia vita aveva il solo scopo di prepararmi al passo successivo.
Portugais :
O que tinha acontecido na minha vida tinha como único objetivo preparar-me para o próximo passo.
Grec :
Αυτό που είχε συμβεί στη ζωή μου είχε ως μοναδικό σκοπό να με προετοιμάσει για το επόμενο βήμα.