Après quelques messages pour connaître les personnalités importantes du Cénacle de Tübingen, nous sommes en mesure d'envisager une approche plus ésotérique...
Commençons par le terme de "Cruci Signati" dans lequel chacun comprend au premier abord l'idée chrétienne du signe de la croix.
Mais, avant le Cénacle de Tübingen, Simon Studion, l'Imperator de la MCE, avait utilisé ce terme pour qualifier les membres de la Fraternité amenant le "Règne du Saint Esprit".
Après divers messages comme la série de "la croix sans la rose", les Habitués du Bistrot ont certainement apprécié le sens particulier que les rosicruciens de Tübingen pouvaient donner aux "Cruci Signati" qui constituaient donc un premier degré invisible.
Ceux qui l'avaient atteint demeuraient naturellement vigilants pour reconnaître chez les autres cette potentialité prometteuse, et leur évoquer discrètement l'existence possible d'une véritable initiation, le réglage d'un curseur céleste permettant élévation et montée en puissance...
Le degré suivant, le deuxième degré, tout aussi invisible, mais encore plus secret, commençait à se manifester, lorsque les Cruci Signati entendaient prononcer à Tübingen, la formule latine "Theca Gladii Spiritus"...
Le "Fourreau du Glaive de l'Esprit".
L'idée d'un Glaive de l'Esprit est poétique, mais l'idée qu'il faille préparer en soi son Fourreau (la Théca) semblait une nouveauté et pouvait être une révélation...
Nous reviendrons sans doute sur l'Initiation de la Théca, mais il convient de comprendre que son caractère secret était à préserver.
Pour cela, la Théca n'était jamais abordée directement, on en parlait d'une manière contournée, sous-entendue, allusive...
L'image ci-dessus présente un ouvrage en latin édité par Zetzner en 1635, sans nom d'auteur et intitulé "les Sentences du Fourreau du Glaive de l'Esprit".
C'est un exemple de contournement suggestif du sujet. Il n'a jamais été traduit en français...
L'auteur probable, Tobias Hess, mort en 1617, ne l'a jamais publié de son vivant et, pendant un temps, les spécialistes l'attribuaient à Andreae.
Reprenons notre version de la Confessio Fraternitatis:
Confessio Tabernae Rosae Crucis 12
Pour conclure nous vous exhortons à rejeter les lectures sans valeur de pseudos alchimistes et philosophes qui faussent l'idée de la Trinité et trompent le crédule par des énigmes creuses mêlées à la bonne semence, rendant ainsi la vérité plus difficile à apprécier, tandis que leur mensonge se présente fier, hautain et coloré d'un éclat de sagesse divine.
Vous qui êtes sages, vous vous détournerez de ces faux enseignements et viendrez à nous, qui ne désirons pas vos biens, mais vous faire partager notre plus grand trésor.
Commandés par le testament de notre très excellent Père Rosenkreutz, et poussés par l'occasion de ce temps présent, nous vous invitons à l'explication de tous les secrets.
Nous ne cherchons pas à être reçus par vous, mais sans faire mouvement nous vous appelons dans nos maisons et nos palais, plus que royaux.