Depuis quelques mois, le Bistrot s'est efforcé de faire ressortir au jour certains événements instructifs du mysticisme du 18e siècle reliant Louis-Claude de Saint Martin, Jean Baptiste Willermoz et Églé de Vallières (l'Agent Inconnu).
Pour suivre le cheminement de la recherche, cliquer ici...
De nos jours ces "cahiers" de l'Agent Inconnu ont plus ou moins disparus...
Certains ont étés brûlés, d'autres ont été éparpillés en perdant séparément l'intérêt qu'ils pouvaient globalement constituer...
Mais une piste demeure...
Parmi les "Profes", les personnalités les plus élevées au sein des "Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte" réunis par Willermoz au sein de la "Loge Elue et Chérie de la Bienfaisance" (créée en 1785), il y avait un certain Léonard Joseph Prunelle de Lière (1740-1828).
C'était une personnalité publique. Il fut avocat, député, administrateur de la ville de Grenoble, dans le privé, on le savait familiarisé avec le latin, le grec et l'hébreu et il fréquentait régulièrement Willermoz et Saint-Martin.
Esprit méthodique, ses archives comportaient des extraits précis des cahiers d'Églé de Vallières qu'il avait vraisemblablement sélectionnés pour le collège des 5 Profés qu'il dirigeait à Grenoble au sein de sa Loge maçonnique qui avait fusionné la loge aristocratique de la Bienfaisance et la loge bourgeoise de l'Égalité.
L'image ci-dessus constitue la première page de ces extraits où nous lisons en particulier: "Crises Somnambuliques", "Livre des Initiés" et "copié sur des originaux"...
A la mort de Prunelle de Lière, ces documents furent transmis au fils du banquier "Milord", Augustin Charles Périer (1773-1833) qui était alors député de l'Isère.
Ainsi, les archives de Prunelle de Lière se trouvèrent au Château de Vizille qui accueillait une manufacture d'impression sur tissu qui appartenait à la famille Périer.
Le château devint en 1924 une résidence des Présidents de la République pour devenir en 1983 le Musée de la Révolution, mais, auparavant, au cours du 19e siècle, les archives avaient été vraisemblablement récupérées par un ami de la famille Périer: Eugène Chaper (1827 -1890), "le vieux bibliophile Dauphinois", qui résidait au Château d'Eybens.
C'est à la mort d'Eugène Chaper que la majeure partie de sa collection fut léguée à la Bibliothèque Municipale de Grenoble où se trouve désormais une grande partie des "papiers de Prunelle de Lière".
Il suffirait seulement, après tant d'années qu'une cinquantaine d'Habitués du Bistrot se manifeste et se répartisse le travail, en saisissant chacun une page, pour que soit rapidement réalisé le pdf ou la publication du "Livre des Initiés" que beaucoup attendent...