Bien que cette petite image soit floue, elle est plaisante nous apprécions son message.
Il s'agit de la déesse Maat reconnaissable à sa plume sur la tête et à laquelle le Bistrot a consacré des dizaines de pages.
La déesse porte "ankh", la croix de vie, et le hiéroglyphe qui suit est la houe ("mer") symbole de l'amour qui ouvre la terre pour la féconder.
Cette représentation provient du petit temple de Beit el Wali en Haute Egypte à 800km au sud du Caire.
Elle nous pose la question de l'amour que nous portons à la déesse Maat...
Cette question pourrait paraître abstraite ou insignifiante, mais elle est d'une grande importance car elle constitue un préalable à la quête.
-"Aimez-vous Maat"?
En effet, si Maat constitue le mot de passe symbolique du Premier degré des Néophytes rosicruciens c'est bien pour indiquer au chercheur qu'il existe pour lui une opportunité de s'égarer.
Ne perdons pas de vue que, sous une certain angle, le propre des degrés de la transmission rosicrucienne est précisément de surmonter dans chacun un écueil ou une tentation ou encore d'éviter une déviance qui peut concerner 9 chercheurs sur 10, ce qui s'exprime plus généralement en disant que seul un étudiant sur 100 parvient au "bout des études"...
Cette petite représentation de Maat est dans un temple d'Amon.
Le rosicrucianisme lewissien garde le souvenir de l'opposition entre, d'une part, le clergé d'Amon qui constituait une secte et un pouvoir dans l'état et le pharaon Amenhotep IV ("Amon est en Paix") et dont le nom était devenu Akhenaton ("profitable pour Aton").
La légende raconte que le clergé d'Amon ambitionnait de récupérer certains enseignements secrets des temples qui avaient été cachés durant l'invasion de l'Egypte par les Hyksos, mais après leur départ, Tothmes III n'avait jamais voulu leur transmettre.
En revanche la tradition rosicrucienne naissait de la réunion de 9 hommes et 3 femmes dans une loge du palais de Tothmes.
Même si le culte d'Amon est historiquement revenu après Akhenaton, force est de constater qu'il ne s'agit plus tout à fait du même Amon.
En effet, après le passage d'Akhenaton dans la 18e dynastie, les mystiques d'Aton semblent avoir disparu, mais Amon le caché a pris une dimension plus solaire en devenant Amon-Ra.
Mais revenons à la déesse Maat.
De nombreux messages du Bistrot on permis de l'identifier comme une épuration intérieure, un nettoyage psychique, offert comme "nourriture" à l'Être Intérieur.
Il s'agit donc d'un sens mystique et magique de pureté, de vérité, de justesse.
Naturellement la pensée commune est généralement étrangère à ce type d'approche et sa justice ou sa vérité ne sont que l'idée que le monde extérieur s'en fait.
Dans le monde qui se ferme à la Loi Cosmique et qui se refuse d'évoluer pour recevoir les petits pots de la Déesse Nout (le cosmique), Maat perd toute idée de grandeur et d'évolution.
La tradition est alors détournée et Maat se trouve alors récupérée comme une sorte d'ordonnancement général régissant le monde et gardant les secrets de la nature.
Mais en écartant le voile, nous découvrons alors au sein du clergé d'Amon l'existence d'un mystérieux "Ordre de Maat"...
Maat n'est alors plus vraiment la déesse, mais le nom secret d'une organisation...
L'inscription suivante est parlante et elle raisonne encore en écho de nos jours:
Cela se lit par 3 fois comme les formules magiques: "Maat neb men aa. Maat ba aa.".
Nous la traduisons par "Maat, grande est la maîtrise stable de tes adeptes. Maat, grand est ton Ba."
En revanche, les membres de l'organisation la comprennent évidemment comme:
Grands sont les maîtres établis par l'organisation, grand est la puissance de l'égrégore de l'organisation...
Le forum actif du bistrot: http://bistrot-rose-croix.forumactif.org/
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