""En suivant les instructions, j'ai visité la "Salle des Illustres". C'est un bâtiment public, mais l'admission nécessite un ticket spécial.
Elle fut construite par des architectes et des bâtisseurs qui firent don de leur travail. A l'intérieur également, la décoration, les pièces rares murales, les sculptures, les statues et les merveilleuses peintures furent également données.
C'est la seule aspiration de chaque grand Artiste du Sud de la France d'être un jour suffisemment méritoire pour offrir une pièce maitresse de son rayon à la "Salle des Illustres".
Et certains d'entre eux y ont consacré la plus grande partie de leur temps de vie en produisant un seul panneau peint à l'huile sur l'un des murs de cette salle. Telle est la satisfaction qu'ils retirent de leur art.
L'art dans le Sud de la France est nettement différent du travail à Paris.
L'art parisien est généralement vulgaire.
Dans les travaux, aux Sud, j'ai vu peu de nudité, mais plutôt de la spiritualité.
Ils m'ont informé que les artistes du Sud n'ont jamais de figurations dénudées sauf s'il est nécessaire de dépeindre l'histoire pour la révéler.
Comme c'est différent avec Paris et le Nord!
Là, il semble que la figuration déshabillée est peinte et une sorte de titre ou d'histoire est concoctée pour s'adapter à l'image.
Il s'agit simplement d'une différence de point de vue, une différence dans la salubrité de la pensée.
Les œuvres d'art dans la "Salle des Illustres" n'ont jamais été photographiées pour une reproduction publique, elles n'ont jamais été copiés sur des cartes postales et vendues, et un appareil photo est toujours interdit.
Mais, parce que deux des chefs-d'œuvre de cette salle m'ont intéressé (étant strictement rosicruciens et d'intérêt pour tous les rosicruciens qui pourraient ne jamais visiter cette galerie), j'ai été en mesure d'obtenir la permission des autorités les plus élevées, même du maire de Toulouse, de copier par photographie les deux pièces de travail pour moi.
Un jour peut-être, les seules reproductions dans le monde adoreront la bibliothéque de la Grande Loge Suprème de la Rose+Croix.""
Version américaine:
I visited the "Hall of the Illustrious" as instructed. It is a public building, but admission is by special tickets. It was built by architects and builders who donated their work. Inside the decorations, the rare mural work, the carvings, the statuary and the wonderful paintings are likewise donated. It is the one aim of every great artist of the South of France to some day be worthy - in his line - of donating a masterpiece to this "Hall of the Illustrious." And some there are who have spent the greater part of their life-time in producing just one panel in oils on one of the walls of that Hall. Such is the pride they take in their art.
The art in the South of France is distinctly different from the work in Paris. Parisian art is usually vulgar. I saw little nudity, but rather spirituality, in the work in the South. They informed me that the artists in the South never have a figure undraped unless it is necessary to tell the story being depicted. How different from Paris and the North. There, it seems, the undraped figure is painted - and some sort of title or story is concocted to fit the picture. It's merely a difference of view-point; a difference of the wholesomeness of the mind.
The art work in the "Hall of the Illustrious" has never been photographed for public reproduction, has never been copied on Post-cards and sold, and a camera is always forbidden. But, because two of the masterpieces in that Hall interested me (being strictly Rosaecrucian and of interest to all Rosaecrucians who may never visit that gallery) I was able to secure permission from the very highest officials, even the Mayor of Toulouse, to have a photographer copy the two pieces of work for me. Some day the only copies in the world, perhaps, will adore the Rosae Crucis Supreme Grand Lodge Library.
Commentaires:
Le Maire de Toulouse de mai 1908 à mai 1912 fut Raymond Leygue (1850-1929), capitaine au long court puis homme politique, membre de la Loge maçonnique "l'Encyclopédique" de Toulouse (créée en 1787).
Spencer Lewis donne à "illustre", le sens d'artiste reconnu (l'Art consistant à exprimer Râ...). Il s'agit donc de maîtres s'efforçant de canaliser la lumière dans leurs œuvres et ainsi la "Salle des Illustres" correspond au niveau de conscience où l'on trouve leurs œuvres.
La différence entre le "Sud" et le "Nord" décrite ici, révèle la différence symbolique entre deux mondes invisibles, comme la "Haute et la Basse Egypte", opposait la rectitude sereine du Sud et l'effervescence du Delta.
L'admission à cette "Salle" est donc possible à tous ceux qui ont un "ticket" et c'est naturellement une invitation à méditer et à découvrir en quoi consiste ce "ticket"...
Le passage révèle également que "copier" est interdit et que pour placer dans une "bibliothèque" il convient d'avoir l'autorisation des plus hautes autorités en l'occurence, symboliquement, du "Maire de Toulouse"...
C'est naturellement la révélation discrète d'un processus que ne peuvent apprécier ceux qui diffusent de "mauvaises copies" sans la moindre "autorisation" et s'autorisent eux-mêmes à les mélanger dans leur "library" à d'autres "œuvres" sans valeur ce qui a malheureusement pour effet de maintenir un goût faussé chez les "jeunes chercheurs"...