Il convient d'abord de bien comprendre la notion de syncrétisme.
Le mot syncrétisme provient du grec et exprimait initialement l'idée d'une union guerrière de Crétois, syn-crétisme, les crétois ensemble...
Par extension il s'agit d'un mélange d'influences.
Mais c'est une compréhension déductive et matérialisante...
En effet, le syncrétisme s'accroche aux faits et remarque une construction dans laquelle certains éléments historiques sont reconnus.
La démarche mystique est inverse.
Pour un mystique, les faits ne sont qu'apparents et il s'agit d'accéder à leur source commune la plus éthèrée.
Régulièrement, par exemple, le rosicrucianisme tel qu'il fut transmis par Spencer Lewis est décrit comme un syncrétisme de traditions éparses...
Naturellement ce n'est pas précisément la pensée des rosicruciens qui ne voient dans les traditions éparses que des approches exotériques reflétant le message initial de la source commune, qu'il convient de retrouver...
Le même phénomène se produit au sujet de Nicolas Roerich, peint ci-dessus par son fils Svetoslav en 1936 et dont nous parlions au sujet du "Snow Maiden".
Certains, voyant l'idéal de paix prôné par le peintre évoquaient un syncrétisme religieux, mais Nicolas Rœrich évoquait plutôt un "flux éternel de conscience" transparaissant au travers de l'art, de la science ou des religions.