Dans l'impersonnalité et la discrétion, les Maîtres font parfois des cadeaux énergétiques pour donner aux chercheurs sincères un aperçu de ce que leur Quête pourrait leur procurer.
Voici une expérience cosmique vécue par Richard Maurice Bucke (1837-1902) en 1872. Elle marqua ensuite toute la vie de son auteur qui raconte...
"J’étais dans un état de joie tranquille et presque passive, sans vraiment penser, mais laissant les idées, les images et les émotions défiler d’elles-mêmes dans mon esprit.
"Tout à coup, sans aucun avertissement, je me suis senti enveloppé dans un nuage de la couleur d’une flamme.
"Pendant un instant je pensais à du feu, une immense conflagration quelque part près de la grande ville ; ensuite, je me rendis compte que le feu se situait en moi-même.
"Immédiatement après je fus envahi par un sentiment d’exulter, une joie immense accompagnée ou immédiatement suivie par une illumination intellectuelle, impossible à décrire.
"Entre autres choses, je n’avais pas à y croire tout simplement, mais je vis que l’univers n’était pas composé de matière morte, mais qu’il est au contraire une Présence vivante ; je devenais conscient en moi-même de la vie éternelle. Ce n’était pas une conviction suivant laquelle j’aurai une vie éternelle, mais une conscience de posséder à ce moment la vie éternelle
"Je vis que tous les hommes sont immortels, que l’ordre cosmique est fait de telle manière que, sans aucun doute, toutes les choses travaillent ensemble pour le bien de chacun et de tous, que le principe fondamental du monde, de tous les mondes, est ce que nous appelons l’amour et que le bonheur de chacun et de tous est en fin de compte absolument certain.
"La vision a duré quelques secondes et se dissipa, mais sa mémoire et le sens de réalité de ce qu’elle exprimait continua pendant ce quart de siècle qui s’est passé depuis. Je savais que ce que cette vision m’a montré était vrai.
"J’avais atteint un point d’observation du haut duquel je vis que cela devait être vrai. Cet horizon, cette conviction, je dirai cette conscience n’a jamais été perdue, même dans des périodes de dépression profonde."
(Richard Maurice Bucke, Cosmic consciousness, New York, Dutton, 1969).