Le Bistrot est totalement indépendant de tous les courants se prétendant rosicruciens, mais, il convient de savoir que lors de la grande vogue que connut la mouvance rosicrucienne dans les années 60, un responsable avait lancé une surprenante devise: "la plus grande tolérance dans la plus stricte indépendance", et cette influence "tolérante" a fortement influencé le rosicrucianisme français.
Dans un milieu profane, la tolérance est certainement une qualité louable. Voici, par exemple, la photo d'un extrait du traité de Voltaire sur la liberté de penser, imprimé à Amsterdam en 1765.
(Qu'est-ce que la tolérance? C'est l'apanage de l'humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d'erreurs. Pardonnons nous réciproquement nos sottises, c'est la première loi de la nature.)
On voit tout le respect d'autrui que véhicule cette notion de tolérance. Mais dans une authentique Ecole de Mystère, la "tolérance" sera naturellement totalement éclipsée par le courage et la sincérité de chacun. En effet, la tolérance conduit à éviter les questions dérangeantes, à cautionner des comportements douteux et à étouffer des déviances. Il est naturellement plus important de privilégier l'écoute de sa conscience, l'écoute des autres, d'être prêt à justifier ou à rectifier son comportement et son jugement, enfin de signaler leurs erreurs aux autres rosicruciens...
Dans la mouvances des rosicruciens du 17ème siècle, quelques termes étaient employés pour qualifier certains adversaires du rosicrucianisme. C'est instructif et certainement utile si cela permet de rétablir le bon cap...
Ainsi Michael Maier critique les "Momus" qui sont systèmatiquement des railleurs. La référence est Momos (Μῶμος) une divinité grecque mineure, fille de la nuit, qui personifie les sarcasmes, la moquerie, les critiques, les bouffoneries et les bons mots.
Michael Maïer critique symétriquement les "Mimus". Ce sont ceux qui miment. Ils sont toujours d'accord, et suivent comme des moutons, même lorsque des bêtises sont exprimées...
Enfin, Daniel Mögling utilise dans son "Speculum Sophicum Rhodo-Stauroticum" le terme mystérieux de "Zoïle"...
Il faut chercher loin l'explication: "Zoïle" était un critique d'Homère réputé pour sa mauvaise foi...