Voici une représentation de Joséphin Péladan par un peintre symboliste belge, Jean Delville (1867-1953).
L'œuvre fut, réalisée en 1894. C'est une huile sur toile de 242x112 cm, visible au Musée des Beaux-Arts de Nimes, moins connue que l'œuvre de Séon
Péladan fut une personnalité douée et médiatique qui occupa une place à part dans le rosicrucianisme.
Marqué assez jeune par le décés de son père et surtout de son frère (consécutif à un empoisonnement) et l'égo gonflé par le succés de son réel talent littéraire et artistique, le "sâr" chercha sa place au sein du rosicrucianisme de la fin du 19e siècle qu'il exprima d'une part dans les Salons de la Rose-Croix (se reporter aux messages du Bistrot sur le sujet) et d'autre part dans des organisations finalement assez insignifiantes comme "la Rose-Croix Universitaire", "la Rose-Croix Catholique", "la Rose-Croix Intérieure" qui devinrent plus tard avec son successeur Emile Dantine (Sâr Hieronymous), la "Rose-Croix Universelle".
Auparavant Péladan avait eu des "tensions" après la création, en 1888, d'une "Rose-Croix Kabbaliste" (une tentative d'association que nous jugerons artificielle de kabbale hébraïque et de rosicrucianisme...) avec Stanislas de Guaïta (voir le message à son sujet) qui déboucha sur la fameuse "Guerre des Roses" (voir aussi le "Mystère des Chevaux de Bois"...).
Les attaches de la famille de Péladan, et de lui même, à une "Rose-Croix de Toulouse" (structure maçonnique regroupant des personnages comme le Viconte de Lapasse, Arcade d'Orient Vial ou encore Firmin Boissin) ouvrent régulièrement la porte à beaucoup de spéculations infondées sur les "initiations toulousaines" de Spencer Lewis...