"Muladhara" (मूलाधार) est le nom sanskrit du "chakra racine".
Ce nom est une contraction de "mula" et de "adhara".
"Mula" (मूली) signifie racine. C'est le nom que l'on donne sur les marchés indiens aux radis et aux navets.
"Adhara" exprime ce qui fait tenir, le support qui permet d'adhérer au sol.
D'ailleurs "adhara" contient "adhas" qui signifie "vers le bas" et "dhara" (धार),le torrent (qui dévale naturellement vers le bas).
"Muladhara" est donc la racine qui fait tenir en bas et le "chakra" se positionne donc traditionnellement entre l'anus et les organes génitaux.
Comme "Muladhara" régit symboliquement la connexion à la terre et donc les jambes, la locomotion, les performances physiques, c'est lui qui met les pieds sur terre et nous pouvons considérer que "Muladhara" s'étend depuis le sol jusqu'au point indiqué plus haut.
Comme les racines des arbres, il recueille ce que les rosicruciens nomment "l'esprit" sous la forme filtrée la plus purifiée dont il est capable et qu'il doit apprendre à affiner afin de ne pas ramasser les charges psychiques qui l'emprisonnent "en bas" lorsque "l'esprit" est capté sans discernement de manière trés dégradée comme chez les adeptes de "l'amour universel".
Mais une bonne connexion au sol est indispensable pour rester un être incarné et équilibré, réaliste et canalisant le torrent de ce que Spencer Lewis nommait la "polarité B".
Parfois les mystiques qui négligent leur rattachement à la terre font l'expérience d'une déconnexion qui peut aller jusqu'à un "détachement d'aura", un état désagrable à vivre, assez proche de l'évanouissement, dans lequel ils avancent en titubant...
Mais l'intérêt de la Connaissance étant "pouvoir", Mulhadhara enseigne aux mystiques l'art de l'ancrage au sol!