La recherche mystique passe parfois par d'étranges pistes qui n'ont rien à envier à des fictions modernes comme le trop célèbre "Da Vinci Code".
Lorsque le rosicrucien est parvenu à dompter son mental pour lui permettre de s'harmoniser avec ses intuitions, c'est une nouvelle phase de son existence qui commence.
A ce moment de la Quête, d'une part, le niveau vibratoire n'est pas tout à fait au rendez- vous et les intuitions fournissent de curieuses informations.
D'autre part, le mental, pas tout à fait apaisé, s'accapare très rapidement de ces intuitions pour entraîner la conscience sur de curieuses pistes qu'il convient naturellement d'authentifier...
Prenons comme point de départ les 42 divinités de la salle des deux Maat...
Nous avons constaté que, curieusement, Ralph Lewis, qui, d'une manière générale, a rédigé des monographies à partir des "lectures" de son père, Spencer Lewis, a pris la liberté de diffuser une version édulcorée de la Confession de Maat avec 22 affirmations au lieu de 42 et en prétendant (source: 1ère Monographie du 2e degré Neophyte des années 70) que 42 "était souvent employé pour indiquer une quantité innombrable, comme nous emploierions actuellement les expressions des centaines ou des milliers, de sorte que lorsque les égyptiens parlaient de "quarante-deux lois" ou "quarante deux dieux, ils entendaient par là un nombre indéfini de lois ou de dieux et les quarante deux dieux dont il est question dans la prière se rapportaient en réalité à un certain nombre de lois ou d'expressions relatives au dieu-soleil, à Amon-Ra."
Or, si l'on étudie sérieusement le sujet, on s'aperçoit que cette affirmation est curieusement erronée...
Tout d'abord, il ne s'agit pas vraiment d'Amon-Ra, mais du "tribunal d'Osiris".
Ensuite, une simple lecture, d'un "Livre des Morts" attire précisément notre attention sur l'inverse, à savoir que "le défunt affirme connaître parfaitement les 42 divinités de cette chambre".
Est-il possible qu'il s'agisse, comme le pensent certains, d'une grossière erreur de Ralph Lewis guidée par l'intention mercantile de gonfler les enseignements rosicruciens avec un curieux vague code de vie teinté d'égyptomania...?
Effectivement, si l'on compare le rosicrucianisme de l'Amorc des années 70 avec les Communications du CRC basées sur des monographies plus anciennes, nous nous apercevons qu'il n'y a aucune mention de la "Confession de Maat"...
Pourquoi celà?
Qu'aurait répondu Ralph Lewis si l'on avait alors interrogé le "Maître des Etudes" en lui demandant de s'expliquer sur les sources authentiques de cette partie des enseignements?
En l'absence d'éléments, il n'y a que la méditation qui peut permettre de répondre...
C'est le point de départ d'une étrange piste.
Transportons nous à Héliopolis, où se trouve la source de la tradition qui ensemença toute l'Égypte et que nous retrouvons à l'origine du rosicrucianisme.
"Le sarcophage d'Osiris, symbole de l'héritage apparaît semblable à une vieille caisse pourrie de laquelle s'échappe un mille-pattes dérangé qui va chercher plus loin son obscurité osirienne..."
Nous connaissons différentes variétés de mille-pattes, mais le mille-pattes égyptien possède précisément 42 pattes et se nomme Spa, cela valide la piste...
Nous lisons "S" (le verrou), "P" (le pouf), "PA" (le canard qui s'envole) et "A" (le vautour percnoptère) .
Et le déterminatif final est précisément notre mille-pattes.
Ce mille-pattes qui s'enfuit à la recherche d'une nouvelle expression traduit bien les 42 "nomes" et la pensée qui guida certains initiés à créer précisément 42 régions en Egypte pour assoir magiquement le symbole du mille-pattes...
Comme toutes les intuitions, il convient de chercher à les confirmer et cette confirmation nous est donnée par un mot égyptien: "SPAT"...
Nous retrouvons un mot construit à partir du mille-pattes ("SPA") mais il est mis au féminin et se lit donc "SPAT", tandis que le quadrillage qui véhicule l'idée de la répartion des terrains après l'inondation est précisément le déterminatif pour les régions (les "nomes")...
Est-ce tout ce qu'il y a à découvrir sur l'expansion du mille-pattes ?
Peut-être pas: l'histoire nous parle aussi d'un Ousir-sep (Osiris-Spa...) à l'époque d'un Amenhotep.
Cet Ousir-Sep quitte le pays d'Egypte et change son nom en Mesou (comme nous l'avions vu, c'est "celui qui est né plusieurs fois"). Ce serait un certain Moïse...
Quelle étrange piste!