« Pour transcrire leur pensée, les anciens Egyptiens se sont servi d'images, qui, par leur aspect concret, évoquent des notions abstraites. Dans nos langues à alphabet conventionnel, les mots, fixant définitivement les notions, évoquent l'idée abstraite de leur fonction, et invitent au contraire à concrétiser l'idée exprimée ».
Ainsi s'exprimait R.A. Schwaller de Lubicz (1887-1961), le chef de file des égyptologues symbolistes parmi lesquels on trouve également Alexandre Varille, à qui le Musée des Antiquités Egyptiennes de Lyon doit beaucoup. ou le contemporain Christian Jacq auteur du "Petit Champollion Illustré" que l'on ne conseillera jamais assez.
Cette petite phrase révèle une subtilité qui mérite d'être développée:
A l'inverse de l'écriture moderne abstraite qui nous fait redescendre dans le monde concret et la matérialité, l'écriture hiéroglyphique est composée d'images concrètes desquelles le lecteur s'échappe et s'élève afin que son intuition appréhende les intentions subtiles... et le niveau de conscience monte!
La photo représente le roi Narmer, le premier roi de la première dynastie égyptienne 3150 ans avant notre ère. (source). Il porte le "heka", symbole magique bicolore, représentant le pouvoir sur les deux mondes de l'astral. Sur le plan terrestre, c'est la crosse du berger permettant d'attraper un mouton!