Si le symbolisme de la rosée fait penser à celui de la pluie, en revanche sa signification est plus subtile.
Escher connaissait certainement les planches du célèbre Mutus Liber dans lesquelles la Rosée apparaissait comme la materia prima, la substance primordiale, le Noun égyptien dans son état de matière aqueuse.
Les alchimistes le recueillaient précieusement avec des draps de lin afin de l'utiliser pour se transcender et devenir des "Frères de la Rosée Cuite"...
Cette rosée d'Escher sur un dessin, donc un plan à deux dimensions, accumule les subtiles dimensions supplémentaires...
Il y a donc premièrement ce message de transcendance de la rosée, mais la forme ovoïde de la goutte fait loupe et permet d'accéder à l'infiniment petit de la feuille avec l'apparition des représentations fractales. C'est une deuxième sortie...
Enfin l'artiste qui laisse la pièce se reflèter sur la goutte ajoute encore une dimension supplémentaire exprimée comme un clin d'œil avec le symbole de la fenêtre: une nouvelle ouverture vers l'extérieur et plus particulièrement vers le ciel...