Ce papyrus copte du 2ème siècle qui a traversé 18 siècles de destructions a été authentifié par une historienne de Harvard (Massachusetts, USA).
Après les tensions religieuses autour de Mahomet, c'est autour de Jésus que l'on découvre un certain remue-ménage...
En effet, ce texte exceptionnel est une partie d'un dialogue tendu dans l'entourage de Jésus au sujet de... son épouse qui se prénomme Marie comme sa mère!
Le bistrot propose cette version des 7 lignes en français contemporain:
(...) "pas moi! Ma mère m'a donné vie, point.
Les disciples dirent à Jésus:
-"elle n'en veut pas"! -"Marie est digne d'elle",
leur dit Jésus: "ma femme
est apte à être mon disciple.
Laissez parler les enflures
comme je le fais, moi, je reste avec elle" (...)
------
Précisions et exégèse:
La première phrase, littéralement, "mère à moi donne vie" exprime que la vie accorde le libre arbitre et la mère perd ses prérogatives sur son enfant.
3e ligne:"elle n'en veut pas" est exprimé par un seul mot qu'il n'est pas possible de traduire de la même manière: "refus" , "rejet", "déni" (de la situation, du comportement des personnes, voire des personnes...).
"Marie est digne d'elle", joue sur l'identité des prénoms: Marie l'épouse est digne de Marie la mère.
L'avant dernière ligne, littéralement, "laissez les méchants enfler" exprime une finesse psychique: le terme enfler exprime d'une part que les paroles peuvent être considérées comme faisant partie de l'aura, mais l'idée d'enfler exprime également une aura qui dépasse sa taille normale par un aspect intrusif qui cherche à se mêler de ce qui ne la concerne pas.
Dernière phrase, littéralement: "moi je demeure", je "reste dans ma maison" = je me maintiens dans la situation à la fois physique et psychique.
commenter cet article …