Ce singe a l'air un peu plus à l'aise que l'âne!
Ce cercopithèque (singe à grande queue) est parfois lié au dieu Toth, celui qui transmet la connaissance. Deux animaux représentent généralement les deux aspects de la connaissance que sont la lettre et l'esprit, et par amplification, l'exotérisme et l'ésotérisme. Il y a le baboin "babi" qui copie la lettre, il babille la connaissance primitive, c'est le fier scribe. L'autre est le modeste Ibis, l'oiseau sacré. "Celui dont la voix s'élève dans le temple", à comprendre au figuré comme au propre par les ouvertures des claustras.
Il est tentant de voir dans le message désabusé de cet ostracon (un petit morceau de terre cuite destiné à l'écriture), une amplification du message du baboin tothien dans l'animal qui tient l'instrument sans être sensible à la moindre mélodie.
Merci à la personne qui nous a discrètement et aimablement communiqué cet ostracon du Musée Royal d'Art et d'Histoire de Bruxelles.