Voici Parménide (vers 610-550 avant JC), dont la fameuse formule "l'Être est, le non-Être n'est pas" nous est parvenue.
Les religions du monde profane se sont généralement bien éloignées du cheminement mystique qui fut à la source de leur enseignement, mais il reste parfois des principes instructifs qui sont parfois des challenges pour les mystiques lorsqu'ils efforcent parfois de les rétablir dans leur vérité.
Au lieu d'inciter chacun à entreprendre une quête pour se rapprocher de son Être intérieur, et à fuir les manipulations d'autrui et leurs charges psychiques, autant que les illusions trompeuses de nos sens physiques et de notre mental, les religions enseignent plutôt une sorte de référence implicite de création matérielle et un culte d'un créateur extérieur, lequel possède parfois un nom qu'il ne faudrait surtout pas prononcer.
Parfois, pudiquement, on parle de "Lui" comme "D.ieu" pour ne pas l'offenser car en plus Monsieur serait susceptible...
La clef ne serait-elle pas plutôt que toute prononciation est erronée?
Cette idée se retrouve dans l'Egypte héliopolitaine avec 72 tentatives universelles de représentation du nom de Dieu qui sont les 72 "ouatou" (nos anges), lesquels se partagent le temps et 360 jours de l'année (à raison de 5 degrés chacun).
Nous lisons "OUA" (le lasso), "A" (le vautour percnoptère), "T" (la miche de pain) et "OU" (le poussin de caille qui indique ici le pluriel), soit "OUATOU" et le déterminatif de l'homme armé portant la marque du pluriel nous rappelle qu'il s'agit des "conspirateurs" alliés de Seth et célèbres pour leur capture d'Osiris.
Naturellement, le "lasso", "OUA", choisi pour le premier "OU" au lieu du classique "poussin de caille" est un clin d'œil égyptien pour nous expliquer subtilement que les "conspirateurs" s'efforçaient de capturer Osiris...
C'est bien beau tout cela, pourrait-on dire, mais quel enseignement devons-nous en retirer?
Ou plutôt, selon la formule rosicrucienne consacrée, "comment tout cela peut-il être appliqué à notre vie quotidienne, pour notre bien-être et au profit d'autrui?"
Un enseignement élémentaire basique n'est-il pas de s'éloigner discrètement lorsqu'un gourou bien intentionné donne du poids à son argumentation pour la rendre indiscutable par une affirmation du style: "Dieu a dit que", "Dieu a écrit que", "Dieu a décidé que", "Dieu pense que" etc, où plus subtilement, mais en faisant référence à une divinité handicapée par un lourd mental: "à votre avis que pense Dieu de ceci où cela"?
Pensons plutôt à cette réplique, célèbre et pleine d'humour, attribuée à Albert Einstein lorsqu'un journaliste qui lui demandait simplement:
-"Croyez vous en Dieu?"
-"Dites-moi d'abord ce que vous entendez par là et je vous dirais si j'y crois"...