En attendant de revenir sur les sujets en cours, cette magnifique peinture de Sainte Cécile par Carlo Dolci (1616-1686) ne manque pas de nous faire apprécier la grande sérénité qui se dégage du personnage.
L'auréole est évidemment la représentation conventionnelle d'une aura pure, d'un rayonnement pur, mais n'est-ce pas surprenant de jouer de l'orgue avec une auréole?
Certains détails de la vie de Sainte Cécile ne manquent pas d'éveiller la curiosité...
La légende raconte qu'elle était prédisposée à devenir la patronne des musiciens car lors de son mariage avec Valérien, alors que les musiciens jouaient, la sainte était en extase car elle entendait en son cœur la musique céleste des louanges de Dieu...
La réputation de pureté de la "sainte" date de sa nuit de noce: à Valérien qu'elle venait d'épouser elle déclara qu'un "ange" veillait sur sa virginité...
Comme le jeune marié ne voyait pas l'entité en question, elle le poussa au baptême qui suscita en lui une prise de conscience dont tout le monde souhaita bénéficier...
Tiburce, le beau frère, demanda à son tour le baptême, puis d'autres au point que l'évèque Urbain, s'installa à demeure pour baptiser auprès d'elle...
Mais en ce temps le christianisme était sérieusement dissuadé et on tenta de ramener Cécile sur terre par un bain de vapeur brûlante qui ne lui fit l'effet que d'une brise fraiche, puis on tenta de la décapiter...
En vain: la sainte résista sans peine à ces épreuves et pendant trois jours, seul son cou saigna.
Cécile, avant de quitter ce monde, offrit à l'église sa "maison".