Nos Habitués n'ont pas manqué de reconnaître au sommet des voûtes du temple pythagoricien, évoqué hier, la représentation d'une tête de méduse...
Si les modernes ont fait de la méduse la représentation d'une femme fatale, il n'en était pas de même des disciple de Pythagore.
Le plus simple est de ramener dans un premier temps le symbole de la méduse à l'animal qui a la réputation de piquer et d'être particulièrement vivace, voire immortel...
C'est la piqûre de méduse qui incite à représenter les cheveux de méduse comme des serpents.
Et nous allons retrouver dans les traditions des pécheurs grecs les plus archaïques des représentations de méduses associées pour l'homme à un danger, à la peur et, par suite, à la puissance que peut provoquer cette peur...
Naturellement, s'inscrivant dans le processus traditionnel des Rosicruciens, Pythagore se devait d'adapter son enseignement profane et initiatique à la culture locale...
Voici d'abord une première clef, donnée par le maître, d'utilisation du symbole de la méduse pour les hommes d'états:
"Homme d'état! Ce n'est pas assez que tes lois soient sages comme Minerve; donne leur pour bouclier la tête de méduse afin que le peuple le plus remuant demeure, à sa seule vue, pétrifié comme le support où elle est gravée."
La représentation de la méduse au sommet des voûtes devait rappeler cette règle et effrayer ceux qui n'avaient pas leur place dans la demeure...
Cette clef symbolique était parfois exprimée en affirmant que "le sang pris sur son côté droit pouvait ramener un mort à la vie tandis que celui pris sur son côté gauche était un poison fatal et instantané"...
Cela suggérait un bon et un mauvais usage du symbole selon la voie dans laquelle on était engagé...
L'initié était invité à "trancher la tête de la méduse" c'est à dire "apprivoiser cette peur" et en faire une force en la "plaçant sur son bouclier"...
Un enseignement ésotérique ajoutait que chacun des serpents, traditionnellement au nombre de 7 sur la tête de la méduse, sifflait d'une manière différente...
C'est une allusion au nombre des notes de la gamme et à une certaine utilisation...
Ces sons étaient considérés comme disharmonieux pour les rustres qui jouaient comme les phrygiens mais devenaient plus harmonieux lorsque les grecs les jouaient d'une manière un peu plus grave sur le mode égyptien...
Cela rappelle aux Buveurs et aux Buveuses du Bistrot certains messages sur la gamme rosicrucienne...