"Il ne faut pas s'attendre à ce que les nouveaux venus puissent atteindre dès le début tous nos secrets importants. Il doivent progresser pas à pas, depuis le premier degré jusqu'au dernier et ne doivent pas se laisser retarder par les difficultés."
Ainsi s'exprime la Confessio Fraternitatis de 1615.
Elle ne précise pas que "tous les secrets sont communiqués dès le début, mais le chercheur captif de ses préoccupations du moment ne les voit pas encore..."
Ainsi, le cherchant peut toujours axer sa recherche sur ses préoccupations, il avancera comme en choisissant son menu à la carte... cela permet de se nourrir, mais pas de connaître tous les secrets du chef du restaurant.
Tôt ou tard, le cherchant devra reprendre ses études au départ, au point précis où il abandonna sa recherche inspirée de la Rose+Croix pour une démarche guidée par sa volonté extérieure.
La difficulté n'est pas de commencer de longues études, mais de les recommencer...
Un exemple frappant de cette aspect de la quête se retrouve dans une épreuve symbolique du début du "11ème degré du temple"...
Certains diront qu'ils n'en sont pas encore là et qu'il ne parviendront peut-être jamais de leur vie à ce niveau et qu'il vaut peut-être mieux ne pas en parler pour ne pas déflorer le sujet...
Il est possible de les rassurer en leur disant que cette épreuve se présente en fait tout le temps et qu'elle s'est certainement déjà présentée!
Alors que le chercheur a appris tout au long de ses études que son temple intérieur ne comportait que 9 chambres, correspondant aux "9 degrés du Temple", il se voit confronté avec l'affirmation que le temple intérieur en comporte désormais 12...
Est-ce une invitation à tenter immédiatement de transformer à la va-vite la construction de son temple par un nouvel échafaudage?
Non, bien sûr!
Il s'agit de vérifier en reprenant ses études depuis le début, comme cela lui a déjà été suggéré auparavant, s'il y avait des vices de construction ou si certaines parties du temple intérieur étaient construites sans savoir, auquel cas il conviendrait peut-être d'en raser une partie, voire la totalité...
Ne perdons pas de vue qu'il s'agit d'un travail pour l'éternité et qu'il est donc judicieux d'assumer avec simplicité le point où nous en sommes et de faire en sorte que les bases soient fondamentalement saines...
Il n'y a que ceux qui recommencent qui achèvent!