Pour l'instant le titre de ce topic apparaît comme une blague, mais il y a des signes forts dans un mouvement américain qui est parti de Zuccotti Park à New York désormais rebaptisé "Liberty Plazza" pour gagner Philadelphie, Chicago, Boston, Los Angeles et désormais 150 villes à la vitesse imprévisible d'internet, des réseaux sociaux et des MSN...
Les 500000 manifestants actuels, du mouvement, encore très désorganisé, "Occupy Wall Street", ne sont que la partie visible d'une majorité silencieuse qui découvre (enfin, diront certains!) les limitations de l'idéal américain du capitalisme. Le peuple exprime simplement son désarroi et son attente "d'autre chose".
La société de consommation a désormais atteint ses limites et le peuple se considère comme aliéné par celle-ci... La tentation de se heurter aux 1% de la population qui détiennent le pays est présente avec quelques slogans extémistes, mais elle n'est pas à l'ordre du jour même si un changement de société est inévitable avec une nouvelle répartition des richesses.
Les limites de la légalité ne sont pas franchies, même si le pont de Brooklyn a connu 700 arrestations, et le mouvement rappelle simplement à Obama qu'après "avoir aidé Wall Street, il convient d'aider Main Street": après la bourse, l'homme de la rue...
Si une solution alternative ne s'est pas encore dessinée, de nouvelles idées apparaissent déjà: "il faudra une guerre contre la pauvreté".
Vers quel type de récupération débouchera cet élan populaire? Le pouvoir aurait naturellement tort de stigmatiser des groupes anticapitalistes, d'ailleurs les syndicats commencent à suivre le mouvement: le peuple américain frustré, attend et cogite...