Le libre arbitre est une des plus belles richesses confiées à notre incarnation par notre Être intérieur et naturellement notre égo a la sensation qu'il doit se l'approprier totalement sans imaginer l'existence d'une sorte de contrat fondamental pour établir une harmonieuse allégeance...
C'est amusant de constater que même lorsque le mystique n'a pas dissout son égo, sa quête mystique converge avec le désir égotique pour chercher à se débarasser de certaines allégeances très lourdes, forces-pensées, entités, loyautés diverses, qui s'accaparent le libre arbitre...
Mais le ver est dans le fruit!
La difficulté devient préoccupante lorsque l'égo se trouve renforcé par la puissance retirée de ses conquêtes et que le libre arbitre lui est inféodé.
En fait, contrairement à ce que raconte l'égo, le véritable travail mystique n'a pas encore commencé!
L'égo renforcé s'autorise à parler, mais la conscience n'a toujours pas été dirigée vers l'écoute de la manière avec laquelle l'Être Intérieur s'exprime au travers des autres.
L'égo se croit habilité à parler sans rire de "sa voie" alors qu'il n'a aucune expérience de ce que nous pourrions nommer le cheminement vers la Rose+Croix.
Avec le plus grand sérieux, l'égo parle de "sa spiritualité" sans savoir que celle-ci ne commence jamais avant que le Néophyte ne soit digne d'accéder au Temple.
L'égo cherche à construire et à établir son autorité sans envisager que pour être un jour maître il convient d'acquérir prioritairement l'humilité du "shélah".
Mais raconter tout cela c'est parfois alimenter l'égo: il y a comme un trop plein dont on ne se sort plus!
Alors buvons pour l'oublier...
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L'image ci-dessus est détournée d'une œuvre de Lorenzo Lotto (1480-1556).