Lorsque les vestiges de l'Ordre du Temple, sont observés avec un regard rosicrucien certaines bizarreries de la version historique officielle dérangent...
Tout d'abord, le Temple qui naquit d'une démarche totalement indépendante de l'église chrétienne subit, à l'évidence, une récupération religieuse avec Bernard de Clairvaux qui rédigea pour l'Ordre du Temple une régle chrétienne.
En fait, les historiens ne disposent d'aucun document officiel antérieur à 1250... (source Wikipedia)
Pour cette "normalisation", il est important de savoir que Bernard de Clairvaux (1090-1153) était, d'une part, proche de l'église et avait, d'autre part, un œil sur le Temple car son cousin, André de Montbard (1103-1156) était un des chevaliers fondateurs de l'Ordre du Temple et fut le 5e Grand-Maître.
Si le cœur du Temple était rosicrucien et donc à l'écart de toute religion, il est logique d'envisager que la régle chrétienne ne pouvait concerner que des cercles extérieurs et que les véritables décideurs du Temple cultivaient nécessairement leur clandestinité.
Concernant les relations avec la monarchie française, il ressort par exemple, qu'à l'époque des croisades de Louis IX, les Grands Maîtres du Temple (Guillaume de Sonnac, Renaud de Vichiers) apparaissaient dans une situation ambigüe par rapport au Roi de France qui les considérait comme ses vassaux.
C'était fondamentalement intenable et comme il n'était pas envisageable de s'opposer au roi directement, il est concevable que le Grand Maître officiel n'ait pas été en réalité le véritable Magister Templi...
A titre d'exemple, il est parfois rapporté que Thibault Gaudin, qui fut avant Jacques de Molay, pendant 8 mois, l'avant dernier Grand Maître, n'était pas mort en 1292, comme l'histoire officielle l'affirme, mais plutôt vers 1298 et qu'il aurait poursuivi de nobles activités dans la clandestinité.
C'est dans ce contexte que surgit la légende du "Moine Rouge", qui derrière l'anecdote qui pourrait être historique, se cache un symbolisme instructif.
D'abord, il va de soi que le moine est "rouge", vraisemblablement en raison d'une croix d'une typique couleur rouge qui était discrètement portée sur le vêtement.
On raconte donc que deux moines furent attaqués par 5 brigands qui les laissèrent pour morts.
Mais, alors que les brigands s'enfuyaient, l'un d'entre eux qui n'avait pas participé au méfait, fut tenté de rester un instant près d'eux et constata que si l'un d'entre eux était mort, l'autre était encore vivant et seulement légèrement blessé.
Il pansa sa blessure et finalement le brigand et le moine poursuivirent leur route ensemble...
Parvenus au prochain village, il apprirent que les 4 brigands avaient été reconnus et emprisonnés en attendant un jugement qui ne manquerait pas de les condamner à mort.
Le brigand qui accompagnait le moine prit conscience que l'aide qu'il avait apporté au blessé lui avait sauvé la vie...
Et quand le moine lui révèla qu'il était lui même le Moine Rouge, le véritable Magister Templi, et donc le Grand Maître du Temple, l'ancien brigand comprit qu'il allait rester à son service et succéder au moine défunt.