Malgré son nom de Anacharsis, qui promettait la transmission d'une sagesse cosmique, l'instructive sagesse que transmettait Anacharsis était au contraire terrienne...
Nous avions remarqué qu'il dissuadait de prendre la mer. Il déclarait d'ailleurs qu'il existe trois types d'hommes, les vivants, les morts et les marins (ceux qui sont entre les vivants et les morts...).
Il ajoutait que le meilleur pour un bateau, c'est d'être ancré et d'ailleurs la légende lui attribuait l'invention de l'ancre...
Voici une série de maximes qui lui sont attribuées dans lesquelles on appréciera son esprit critique. Il se justifiait en disant que l'étranger peut être un maître des coutumes qu’il observe.
Même s'il n'en est pas directement l'auteur, ces citations ont le mérite de nous familiariser avec sa pensée pertinente mais très terrienne:
Mieux vaut être seul que mal accompagné,
Se quereller avec un fou, c'est crier pour faire taire l’écho.
Un mot lancé est une flèche qui ne revient pas.
La sagesse a des oreilles longues et une langue courte.
Un enfant sans éducation est comme un navire sans voile.
L'éducation est la richesse des pauvres.
Un ami intelligent vaut plus qu’un trésor.
Les grandes richesses s'accompagnent de grands dangers.
La richesse sans vertu est un bateau sans gouvernail.
Les richesses sont comme l’eau de mer : plus on en boit, plus on a soif.
Les plaisirs sont comme des vents: agréables au départ, mais destructeurs s’ils ne sont pas contrôlés.
Les lois retiennent les faibles comme des toiles d’araignées qui retiennent les moucherons mais que les bourdons traversent.
Les sages parlent et les ignorants décident.
L’homme heureux ne souffre pas du manque, il se contente de peu.
Il est impossible de juger correctement d’une chose sans la comprendre intégralement.
L’homme crée des outils pour tout, sauf pour gouverner ses propres passions.
La prudence est la mère de toutes les vertus.
Rien de ce qui dépasse la mesure n’est durable.
La mort est une dette que chacun paiera, mais vivre avec sagesse est un choix.
La vigne porte trois grappes, l’une de plaisir, la seconde d’ivresse, la troisième de repentir.
Le vin lubrifie les vérités cachées.
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Le bol représente l'exécution d'Anacharsis à son retour en Scytie, sous prétexte qu'il rendait un culte à la déesse mère étrangère Cybèle. Anacharsis étant de famille royale et il a vraisemblablement été éliminé par un rival pour le pouvoir...