Une étudiante, praticienne de la Rose+Croix, attirait l'attention sur Anacharsis...
Ce personnage vivait au 6e siècle avant notre ère, à l'époque des 7 sages de la Grèce (qui étaient pour mémoire: Thalès de Milet, Solon d'Athènes, Chilon de Sparte, Pittacos de Mytilène, Bias de Priène, Cléobule de Lindos et Périandre de Corinthe).
Mais pour quelle raison les grecs le considéraient-ils comme moins sage que les autres?
La raison est simple: les grecs le considéraient comme un étranger venu de Scytie, le pays qui, sans frontière clairement définie, entourait la Mer Noire, et cela se remarquait à son profil qui n'avait rien de grec...
Peut-on reconnaitre en lui le travers rosicrucien du mystique qui vient chercher la Connaissance et qui, une fois reconnu comme ayant satisfait à la Loi d'Amra, retourne dans son pays pour retransmettre son enseignement à ses compatriotes?
Plusieurs anomalies s'opposent à cette idée... Tout d'abord le fait qu'il n'avait pas intégré suffisement les principes rosicruciens puisqu'il n'est pas parvenu à son retour à se faire accepter par les siens, ses idées apparaissant comme de la propagande grecque au point d'être mis à mort par son propre peuple...
Enfin, l'idée d'une initiation égyptienne d'Anacharsis est rejetée quand on comprend que les philosophes grecs de l'époque allaient se familiariser avec la Connaissance, à Saïs (en Egypte, voir à ce sujet l'Egypte des Rosicruciens) et que Anacharsis se refusait à monter dans un bateau en disant:
- Je m'étonne que les Grecs, qui ne connaissent que trop bien les dangers de la mer, confient pourtant leur vie à une mince planche de bois et à des clous.
Anacharsis apparaît donc plutôt comme un philosophe itinérant transmettant une sagesse certaine qu'il enrichissait par ses rencontres.
Par exemple, chacun peut deviner, quand il lui est attribué cette phrase, la langue est le meilleur et le pire des instruments qu'il avait fréquenté Esope, cet esclave phrygien à qui son maître avait demandé de préparer la meilleure des choses, pour ses invités, et qui, pour élever le bavardage des convives, leur avait cuisiné de la langue en expliquant que c'était la meilleure des choses. Et le lendemain, convié à préparer la pire des choses, il leur avait encore cuisiné de la langue...
Anglais : The tongue is the best and the worst of instruments.
Allemand : Die Zunge ist das beste und das schlimmste Instrument.
Espagnol : La lengua es el mejor y el peor de los instrumentos.
Italien : La lingua è il migliore e il peggiore degli strumenti.
Portugais : A língua é o melhor e o pior dos instrumentos.
Grec : Η γλώσσα είναι το καλύτερο και το χειρότερο από τα όργανα.