Salut à tous,<br /> <br /> L'actualité du présent texte devrait nous interpeller et nous conduire à ré- fléchir sur les conditions<br /> de possibilité d'une transmission authentique à l' ère de l'intelligence artificielle et du transhumanisme.<br /> S'il est vrai que nous ne devons pas jeter le bébé avec l'eau du bain grâce à l'impact positif de l'IA sur nos vies par exemple dans la lutte contre certaines pathologies incurables à ce jour, il importe néanmoins de se poser des questions sur la pertinence et la finalité réelle de l'IA forte. Celle qui prétend doter les ordinateurs de conscience et d'émotions, qui prétend conférer l'immortalité aux humains grâce à certaines prouesses technologiques et scientifiques en s'inspirant d'une approche partielle de Descartes (17ème siècle) qui a dit dans une posture scientiste: "... rendre les humains comme maîtres et possesseurs de la nature" <br /> Je n'en crois rien car l'être humain dans son état actuel ne saurait vivre ad vitam eternam: une enveloppe charnelle qui abrite un segment animique. Réparer le corps fait de molécules et d'atomes par des prothèses neuronales et autres gadgets, des cellules souches comme stock inépuisable de pièces détachées d'organes humains dans l'espoir de disposer d'une enveloppe charnelle s'abreuvant pour toujours à la fontaine de jouvence est l'expression d'une hybris inouïe.<br /> Ce projet essentiellement matérialiste est porté par un égo l'hypertrophie et est voué à l'échec.<br /> À ce sujet, un philosophe allemand(peut-être le plus profond du 20ème siècle selon les spécialistes) Martin Heidegger annonçait déjà cette dérive préoccupante de la techno-science en proposant ce qu'il a appelé dans un jargon rébarbatif la différence ontologique : la distinction conceptuelle entre les étants et L'être. <br /> Je terminerai cette brève réaction écrite par cette citation de Rabelais:" Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". <br /> Bien cordialement !