Cette séduisante gravure issue d'un vieux manuscrit pourrait nous intéresser pour 3 raisons...
- D'une part, les médaillons des deux colonnes dominées par la lune et par le soleil, qui évoquent l'ésotérisme et l'exotérisme, ont une certaine ressemblance avec les piliers Egyptiens que Harvey Spencer Lewis conseillait de placer à l'entrée des temples.
- D'autre part, elles illustrent le livre d'un jésuite, Nicolas Caussin (1583-1651) qui, forcement, avait connu l'influence du père Gautier, l'imperator de la Rose+Croix d'alors, (voir l'ouvrage du Bistrot à ce sujet), que l'on peut légitimement soupçonner être l'auteur de la christianisation de rituels rosicruciens germaniques des Chevaliers de l'Aigle Noir Rose+Croix. C'était avant que certains Jésuites n'envoient aux galères l'honorable Hasselmeyer...
- Enfin, 2 siècles avant Champollion, Nicolas Caussin s'appuyait sur Horapollon, ce prêtre égyptien du Ve siècle, connu pour son ouvrage, en grec, et en 5 tomes intitulé Hieroglyphica, lequel n'a été imprimé qu'en 1630. Par conséquent, l'interprétation de Caussin influença Athanase Kircher (1602-1680).
Dans son ouvrage Symbolica Aegyptiorum, hoc est, Commentarius in hieroglyphica Horapollinis (Symbolique des Égyptiens, c'est-à-dire, Commentaire sur les hiéroglyphes d'Horapollon), Nicolas Caussin essayait d'interpréter la pensée et la communication des anciens Égyptiens en comparant les hiéroglyphes à l'héraldique médiévale et aux emblèmes chrétiens ou alchimiques.