C'est une longue histoire...
Il y a un peu plus de 40 ans, un alchimiste réputé avait l'habitude, pour le jour de mercure, de s'offrir une escapade en partant avec son chien chez un couple d'amis proches...
Régulièrement, il leur apportait des petits cadeaux et un jour il leur offrit une curieuse édition du Traité de la Réintégration des Êtres avec en page 4 l'inscription tirage à un très petit nombre et, à la fin en page 388, la mention HORS COMMERCE.
Comme préface, il y avait une notice historique signée UN CHEVALIER DE LA ROSE CROISSANTE en qui les spécialistes reconnaissent René Philipon (1869-1936) qui signait parfois Jean Tabris et à qui Henri Chacornac (1855-1907) avait confié la direction bénévole de sa Bibliothèque Rosicrucienne.
C'est Henri Chacornac qui fut le premier à éditer en français le Traité de la Réintégration des Êtres, l'œuvre de Martinès de Pascually, lequel parlait un français approximatif teinté d'espagnol et de portugais que le fin lettré Louis-Claude de Saint Martin adaptait. C'est ainsi, au passage, que reintegração en portugais ou reinstalación en espagnol est devenu réintégration au lieu de retour en grâce.
Mais revenons au livre... Les spécialistes ont parfois entendu parler de cette mystérieuse édition, réputée pirate, qui aurait été imprimée au Canada par les Ateliers de l'Athanor pour le compte d'un Ordre Martiniste anglais fondé par un français, Louis Bentin (Sâr Gulion).
Or, curieux détail, le phénix de la couverture du livre de l'alchimiste n'était pas le même que celui qui est présent sur la couverture rouge de l'édition Chacornac...